Les syndicats du groupe Sanofi doivent être reçus mardi à l'Elysée et entendent à nouveau plaider pour le retrait du plan de restructuration qui concerne la suppression de 914 postes. Les sites de Montpellier et Toulouse sont visés.
La délégation doit être reçue à 18H00 par des conseillers du président François Hollande et du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Pour augmenter la pression, les syndicats appellent à un rassemblement dès 13H00 devant le siège parisien de Sanofi ainsi que sur l'ensembe
des sites du groupe pharmaceutique.
Les syndicats dans le "Vague"
"Nous sommes toujours dans l'attente de précisions sur les suppressions de postes, c'est le vague absolu, mais d'ores et déjà nous savons que les chiffres avancés par la direction sont sous-estimés a dit pour sa part Philippe Guerin-Petremen,
coordinateur FO, les syndicats évaluant à 1.700 le nombre de postes supprimés au
total.
"La restructuration est injustifiée au regard des 30 milliards de chiffres d'affaire
de Sanofi. Le gouvernement peut intervenir pour freiner
ces licenciements boursiers", a-t-il estimé.
En réponse à des sénateurs socialistes qui l'avaient sollicité pour nommer un
médiateur chargé d'évaluer la situation économique du groupe, le chef de l'Etat
estime la demande "prématurée".
François Hollande indique dans un courrier daté du 9 novembre, dont l'AFP a obtenu
copie, qu'"il a été clairement signifié aux dirigeants de cette grande entreprise
française, leader mondial de son secteur, que rien ne justifiait un plan social
de grande ampleur".
"D'ores et déjà, le principe qu'aucun licenciement n'interviendrait est acquis.
Au-delà, il doit être possible de limiter encore les réductions d'effectifs envisagées",
écrit encore M. Hollande.
Pour Stéphane Galiné, délégué central CFDT, "il y a aura des licenciements, les
pré-retraites sont des licenciements, on en compte déjà 400 rien que pour la recherche.
Dans ce courrier M. Hollande accepte les suppressions de postes, quelque part il
accepte le plan de Sanofi".
Les laboratoires pharmaceutiques Sanofi, désormais première
capitalisation boursière française.
Le groupe emploie environ 28.000 personnes sur 49 sites
en France. Sanofi a dévoilé en juillet un projet prévoyant la suppression de
914 postes d'ici 2015, sans licenciements. Les sites de Montpellier et Toulouse
sont particulièrement concernés par la restructuration.
Plusieurs actions en justice ont été intentées contre le plan de restructuration.
Le comité central d'entreprise avait assigné en référé Sanofi
Aventis Recherche et Développement. Le juge des référés d'Evry a rejeté le 9 novembre
cette demande. Le CCE a interjeté appel, selon des sources syndicales.