Le président du géant de l'aéronautique EADS, Tom Enders, a demandé une enquête interne sur de possibles pots-de-vin versés à l'occasion d'une vente d'avions en 2003.
M. Enders a chargé le cabinet d'avocats Clifford Chance de rechercher d'éventuels
pots-de-vin versés à l'occasion de la vente en 2003 d'avions de combat Eurofighter
à l'Autriche, après des perquisitions par les autorités de plusieurs sites d'EADS
en Allemagne Suisses et Autriche dans le courant du mois.
Tom Enders: "Je veux régler cette affaire le plus rapidement que possible"
"Elle nuit à nos relations avec l'Autriche et avec ses forces armées, et à notre image et notre crédibilité".
L'objectif de l'enquête menée par le cabinet Clifford Chance est d'obtenir "la
clarté complète dans cette affaire très complexe afin d'être en mesure de parvenir
à d'éventuelles conclusions", a ajouté M. Enders, selon Der Spiegel.
A la mi-novembre, M. Enders avait déclaré prendre ces allégations de corruption
"très au sérieux" et indiqué qu'EADS coopérait "pleinement
avec les ministères publics dans le cadre de cette affaire".
"Cependant, nous ne tirerons aucune conclusion hâtive, ni ne communiquerons davantage
d'informations avant de connaître toutes les circonstances de ce dossier", avait-il
ajouté.
Une enquête sur cet achat d'Eurofighter pour environ deux milliards d'euros avait
déjà été ouverte en 2007, mais elle n'avait pas débouché sur des conclusions fermes.
Les procureurs viennois et munichois examinent désormais l'éventualité que des
responsables d'EADS aient payé des millions d'euros via
des cabinets de conseil afin de garantir les contrats de vente des avions, a affirmé
Der Spiegel.
Pour l'instant, 14 personnes sont soupçonnées, dont 10 anciens et actuels employés
d'EADS, selon l'hebdomadaire