Deux personnes ont été arrêtées ce mardi matin pour "complicité" dans l'affaire Merah. Un homme à Albi et une femme à Toulouse.
L'info en temps réel :
Le point à 18h : un homme et une femme, tout deux âgés de 38 ans, sont en garde à vue depuis ce mardi matin. L'homme a été interpellé dans le quartier de Rayssac à Albi. La femme, qui serait son ex-compagne, aux Izards, le quartier dont était originaire Mohamed Merah, à Toulouse. L'homme, originaire de la communauté des gens du voyage, converti à l'Islam, pourrait être le "troisième homme", celui cité par Abdelkahder Merah en garde à vue (sans toutefois donner de nom aux enquêteurs) qui a participé notamment au vol du scooter qui a servi à Merah à commettre ses crimes. Les policiers de la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) et de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) sont intervenus conjointement au petit matin. Les gardes à vue, dans le cadre d'une enquête anti-terroriste, peuvent durer 96 heures.
16h : l'homme placé en garde à vue ce matin est originaire de la communauté des gens du voyage. L'AFP cite des extraits du livre d'Abdelghani Merah sur son frère et ses relations avec les gitans : enfant, il passait "le plus clair de son temps avec ses petits copains gitans" aux Izards et avait "calqué son fonctionnement" sur le leur, écrit-il. Abdelkader, son aîné, "fréquentait assidûment les gitans délinquants du quartier" avant d'embrasser le salafisme et de convertir au moins deux d'entre eux.
15h30 : la femme interpellée ce matin dans le quartier des Izards à Toulouse est actuellement entendue dans les locaux de l'hôtel de police de Toulouse. En revanche, on ignore à cette heure si l'homme interpellé à Albi est toujours en garde à vue dans le Tarn ou a déjà été transféré. Tous deux sont âgés de 38 ans.
Le point à 12h : deux personnes ont été interpellées ce matin dans la région Midi-Pyrénées, dans le cadre de l'enquête sur d'éventuelles complicités avec le terroriste Mohamed Merah. Il se confirme que l'un est un homme originaire de la communauté des gens du voyage et connu pour des délits de droit commun. Il a été interpellé dans le quartier de Rayssac à Albi. L'autre personne, une femme, serait son ex-compagne. Elle aurait été interpellée à Toulouse. Les deux personnes doivent être entendues à l'hôtel de police de Toulouse où de nombreux policiers des services anti-terroristes et de la police judiciaire sont arrivés à bord de voitures aux vitres fumées vers 10h30 ce matin.
11h35 : selon France-Inter, les deux interpellations font suite à l'audition du frère aîné de Mohamed Merah, Abdelghani, entendu pendant 8 heures par les enquêteurs et qui indique qu'un "troisième homme" a aidé Merah notamment lors du vol du scooter.
11h30 : l'homme a été interpellé dans le quartier de Rayssac à Albi
9h01 : deux interpellations à Albi et Toulouse pour complicité dans l'enquête sur Mérah (AFP citant une source police)
La synthèse :
- Que s'est-il passé ce mardi matin à Albi et Toulouse ?
Tous deux ont été interpellés sans heurts sur leur lieu de résidence respectif lors d'une opération menée par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) et la SDAT (Sous-direction antiterroriste) de la police jucidiaire, ont indiqué des sources policières. Ils ont été rapidement placés en garde à vue et devaient être conduits à Toulouse pour être interrogés.
Plusieurs voitures aux vitres fumées immatriculées à Paris sont entrées à vive allure à l'hôtel de police de Toulouse avant 10H30, ont constaté les journalistes de l'AFP.
- Qui sont les personnes interpellées ?
Des sources proches des investigations ont mis en garde contre la conclusion hâtive que l'homme interpellé à Albi pourrait être le fameux "troisième
homme" dont il est question depuis le début de l'enquête. Ce "troisième homme" aurait été présent dans la même voiture que Mohamed Merah
et son frère Abdelkader au moment du vol du scooter qui a servi pour commettre les crimes.
L'une des sources interrogées par l'AFP a cependant reconnu que si l'homme interpellé, décrit comme un "gitan sédentarisé converti à l'islam" a été placé en garde à vue, c'est qu'il y a des éléments dans le dossier. Elle disait son espoir de voir progresser les investigations au cours des 96 heures potentielles de garde à vue.
- Peut-on parler d'un "troisième homme" ?
Seul son frère Abdelkader a jusqu'à présent été mis en examen et écroué pour complicité.
Depuis le début, les enquêteurs cherchent à savoir si Mohamed Merah a agi seul ou s'il a eu des complices.
En garde à vue, Abdelkader Merah a mis les enquêteurs sur la piste d'un "troisième homme" présent, avec lui et Mohamed, lors du vol du scooter. Mais il a refusé de donner le nom de cet "ami d'enfance".
Abdelghani Merah, un autre frère qui a, lui, vivement dénoncé les crimes de Mohamed, a parlé du "troisième homme" comme d'un membre de la communauté des gens du voyage.
Différentes sources ayant accès au dossier ont affirmé que ce "troisième homme", activement recherché, avait disparu. Mais une source proche des investigations entretenait le doute mardi sur le fait que l'individu interpellé mardi était recherché depuis longtemps.
Le gardé à vue ne serait pas en tout cas lié au "groupe de Toulouse", des salafistes qui ont été jugés et condamnés pour leur implication dans l'organisation d'une filière de combattants à destination de l'Irak.
- Merah, "loup solidaire" ou ayant bénéficié de soutien ?
Parmi les autres axes de l'enquête figurent la recherche des financements de Mohamed Merah, aux revenus officiels dérisoires, ainsi que la provenance de ses armes. Avant de mourir, Merah avait proclamé se financer grâce aux braquages.
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