On sait peu de chose sur l'homme de 38 ans placé en garde à vue, ainsi que son ex-compagne, depuis mardi matin et qui selon son avocat "nie être le troisième homme". La garde à vue a été prolongée.
Le mystère plane toujours sur la personnalité de l'homme de 38 ans placé en garde à vue mardi dans le cadre de l'enquête sur d'éventuelles complicité du tueur Mohamed Merah.
Ce que l'on sait c'est que cet homme originaire de la communauté des gens du voyage a connu Merah dans le quartier des Izards. Qu'il s'est converti à l'Islam et qu'il s'est sédentarisé.
Connu de la justice pour des faits de droit commun (condamné à deux reprises en correctionnelle pour un total de 15 mois de prison) il est, selon des enquêteurs, "susceptible d'avoir apporté une aide à Merah dans la commission des faits".
Son avocat, le toulousain Maître Pierre Alfort dresse de lui le portrait qui tranche avec le tueur Mohamed Merah : la dernière fois qu'il l'a vu, il y a quelques mois seulement, il l'a trouvé "pas vraiment susceptible de se radicaliser à quoi que ce soit" parce qu'il "souffre de très, très gros problèmes psychologiques et psychiatriques" sur lesquels une expertise judiciaire est ordonnée pour savoir s'il peut être incarcéré, a dit Maître Alfort.
L'avocat décrit un individu qui vit de maigres revenus sociaux et auquel il ne connaît aucun lien avec Mohamed Merah.
Toujours selon son avocat, l'homme "nie être le troisième homme" qui aurait participer notamment au vol du scooter. "Je lui ai posé la question. Bien évidemment, il m'a indiqué qu'il n'était pas présent", a-t-il dit après un premier entretien avec son client.
D'après nos informations, la garde à vue de l'homme a été prolongée de 24 heures ce mercredi soir. Les questions des enquêteurs porteraient davantage sur la manière dont Merah se serait procuré ses nombreuses armes que sur le vol du scooter.