La nouvelle revue semestrielle Gibraltar qui est lancée cette semaine a été conçue et réalisée à Toulouse. Sous toutes les formes (reportage, photos, fictions, etc.) elle s'intéresse aux deux rives de la Méditerranée
C'est le journaliste et auteur toulousain Santiago Mendieta qui est à l'origine du projet : créer une revue, de qualité, qui explore les problématiques des deux rives de la Méditerranée. De Toulouse à Tozeur, de Marseille à Tripoli, de Séville à Alger les liens sont étroits mais reposent parfois sur des incompréhensions. Au sud de l'Europe et au nord de l'Afrique, les peuples se regardent, s'observent, des fois se tournent le dos. "Gibraltar" veut donc jeter un pont entre les deux rives, "entre deux mondes". Ouvrir les esprits.
Comme d'autres avant-elle (on pense notamment à la revue XXI), cette revue semestrielle de 180 pages est à mi-chemin entre le livre et le magazine. Sans publicité, avec un graphisme très abouti, Gibraltar est, comme aime à le signaler son directeur de la publication Santiago Mendieta, un "objet non identifié"
"Gibraltar", dont le siège est à Toulouse, est vendue 17 euros en librairie et peut être commandée sur son site internet (www.gibraltar-revue.com).
Santiago Mendieta est l'invité du 12/13 de France 3 Midi-Pyrénées jeudi 14 décembre à 12h.
Au sommaire de ce premier numéro :
- Dossier : Pleins feux sur les migrants et clandestins qui traversent le Sahara, tentant de rejoindre l’eldorado européen par lamer ou l’océan via les Canaries avec notamment de poignants récits du romancier Laurent Gaudé (fiction texte), Jeme perdrai à Ghardaïa (Eldorado, Actes Sud) et du photographe Olivier Jobard (récit photo), Kingsley, le rêve européen
- BD reportage : Résister sans papiers de Cédric Pedrosa.
- Fictions : Dans l’incertitude de l’aurore de l’écrivain franco-tunisien Hubert Haddad, tiré de son roman Palestine (Zulma). Une nouvelle inédite de Benoît Séverac en Tunisie : Des caravanes sous la mer
- Reportages :
- Marinaleda, le village andalou qui construit l’utopie. , Autoproclamée anti-capitaliste (Espagne), cette singulière communauté de 2600 habitants en Andalousie expérimente depuis 1979, sous la baguette de son maire charismatique, José Manuel Sanchez Gordillo, l’utopie économique dans une Espagne ravagée par la crise financière et le chômage.
- Qu’il est bleu mon étang. Un cri d’amour en faveur de l’étang de Berre. Autrefois paradis de la pêche, l’une des plus grandes lagunes salées de Méditerranée, entre Istres, Martigues et Marignane, survit à grand peine. Élus et habitants se mobilisent pour lui redonner son éclat d’antan.
- L’impossibilité d’une île. Symbole livré à lui-même, chef d’oeuvre d’architecture en péril, le phare de Planier, au large de Marseille. Histoire d’un phénix de mer.
- Dans la nasse de Ceuta. Un portfolio du photographe Arno Brignon sur cette enclave espagnole au nord du continent africain.
- Récits de voyages
- Voyage à travers le Rif. Le romancier espagnol David Torres est parti sur les traces des défaites sanglantes de l’armée espagnole au nord du Maroc, face aux troupes du chef rifain Abd el Krim de 1909 à 1921 : Anoual, Iguriben, barranco del Lobo…
- Les contrebandiers de la Plage blanche. À la frontière du sud du Maroc et du Sahara occidental que le Royaume revendique, notre reporter a embarqué dans les véhicules tout terrain de ceux qui s’adonnent à la contrebande d’essence.
- Entretien : Pas de liberté des femmes sans démocratie totale. Cette interview de Meriem Zeghidi de l’Association tunisienne des femmes démocrates, commente le combat des femmes et féministes de Tunisie pour la reconnaissance de leurs droits après les "printemps arabes".