Le maire UMP de Bordeaux sera à Toulouse ce mercredi soir pour un débat organisé par "Toulouse Avenir", présidée par Jean-Luc Moudenc, sur le thème "Une ville, un projet : l'exemple de Bordeaux". Il nous a accordé une interview
Le thème du débat fera sans doute grincer des dents au Capitole et dans l'entourage de Pierre Cohen, le maire PS de Toulouse : "Une ville, un projet : l'exemple de Bordeaux". C'est en tout cas le thème du dîner-débat organisé ce mercredi soir 19 décembre à Toulouse par l'association "Toulouse Avenir" que préside le député UMP et ancien maire Jean-Luc Moudenc. Une sorte de lancement non-officiel de la campagne des municipales 2014 pour celui qui ne cache pas son ambition de "reprendre" le Capitole, six ans après sa défaite en 2008.
Et pour animer ce débat l'association à choisi celui qui incarne le mieux le "projet" de Bordeaux : son maire UMP, Alain Juppé.
Mais dans l'interview que ce dernier nous a accordé, il ne met pas d'huile sur le feu dans la "compétition" entre les deux métropoles. Pour lui, s'il y a un match, il est amical.
-France 3 Midi-Pyrénées : En tant que maire de Bordeaux en quoi selon vous, votre ville est-elle en avance et/ou en retard sur Toulouse ?
-Alain Juppé : Je viens à Toulouse en invité, je n’aurai donc pas le mauvais goût d’établir des comparaisons flatteuses, ou pas, entre nos deux villes. Chacune a ses spécificités et gère ses atouts à sa manière. Par ailleurs, nous avons des intérêts communs en matière d’économie et de développement. Je pense au pôle Aerospace Valley et à la Ligne Grande Vitesse Sud-Ouest Atlantique. Je reconnais cependant que nous avions, il y a quelques années, un peu de retard par rapport à Toulouse. J’ai récemment lu dans une revue, toulousaine d’ailleurs, que ce retard était comblé. Je ne vais donc pas vous prouver le contraire !
-N'est-il pas contre-productif de toujours opposer les deux villes ?
-Vous savez, certains clichés ont la vie dure : parce que nous sommes voisins nous devrions être en opposition. Chaque métropole régionale se doit, c’est vrai, de tirer le meilleur parti de ses atouts et de les développer. Il y a donc, d’une certaine façon, compétition mais il ne faut pas que cela devienne une rivalité qui serait très vite préjudiciable aux deux villes. Je crois davantage à l’émulation coopérative. Donc, s’il y a match, c’est un match amical.
-Pour les municipales à Toulouse, Jean-Luc Moudenc doit faire face à d'autres candidatures (déclarées ou supposées) à droite ou au centre (UDI, autres UMP, etc). Cette division est-elle un handicap selon vous ?
-Rien n’est pire que la division. Elle conduit immanquablement à l’échec. C’est pourquoi je me suis toujours battu tant à Bordeaux qu’au plan national pour des candidatures ou listes d’union.
Alain Juppé sera mercredi à 19h l'invité du journal de France 3 Midi-Pyrénées