Sud Radio va t'elle sortir de l'ornière ?

Le repreneur pressenti pour la reprise de la station toulousaine Sud Radio, Marc Laufer, a présenté lundi au comité d'entreprise et au personnel son plan pour relancer la station régionale du sud-ouest, en perte de vitesse.

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Atteindre 1,6% d'audience

"Je veux que Sud Radio soit une grande station généraliste axée sur les actifs, positive, accordant une grande place aux initiatives locales des collectivités,
des associations", a déclaré M. Laufer, après trois heures de présentation. L'actuel propriétaire, le groupe de radios musicales et régionales Sud Radio Groupe (ex-groupe Start), avait racheté la station généraliste aux laboratoires pharmaceutiques Fabre en 2005, mais son audience est tombée de 511.000 auditeurs par jour en 2006-2007 à 323.000 sur la saison 2011-2012.
L'objectif du candidat à la reprise est de doubler au moins ce niveau, en visant entre 1,2% et 1,6% d'audience.



Recentrage ou échec cuisant ?

 La direction a annoncé à la mi-novembre avoir décidé de vendre la station à M. Laufer, ancien du groupe NRJ puis numéro 2 du groupe RMC-BFM (2001-2011), aujourd'hui à la tête de "SHE group", spécialisé dans les magazines professionnels.  Il s'agit pour le vendeur d'un "recentrage" sur ses radios musicales et régionales.
Des élus du personnel ont au contraire parlé de la "sanction d'un échec cinglant" lié à "d'incessants changements de ligne éditoriale" et à la dégradation des programmes.

Emplois préservés et recrutement

Les effectifs de la station sont tombés de 80 en 2005 à 42 au début 2012. Ils sont actuellement de 21 personnes dont 10 journalistes selon les syndicats, chiffre auquel la direction ajoute une vingtaine de contrats de production.
Lors de la 3e réunion du CE extraordinaire organisée depuis la mi-novembre, M. Laufer a assuré que les emplois seront "préservés, et (qu')à court et moyen terme le recrutement d'une quinzaine de collaborateurs, pour moitié des journalistes sur le terrain et en région, est prévu".
Il s'est engagé à "développer l'emploi et l'ancrage dans le sud" .

En vidéo, le reportage de Marc Raturat et Eric Foissac

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