L'état prévoit la création de 6 770 postes à la rentrée de 2013. L'académie de Montpellier voit augmenter le nombre de postes dans le second degré.
La banlieue parisienne, où les besoins en professeurs sont criants, et les grandes villes de France seront les principales bénéficiaires des 6.770 créations de postes prévues à la rentrée 2013, selon un document du ministère de l'Education publié mercredi.
L'engagement de François Hollande de créer 60.000 postes sur le quinquennat "trouvera une première traduction concrète, et sans précédent depuis plusieurs années, avec la création de 6.770 équivalents temps plein (ETP)" d'enseignants dans les écoles, les collèges et les lycées dans le secteur public, a-t-on précisé de même source.
Toutes les académies bénéficieront de créations de postes d'enseignants, à l'exception de Nancy-Metz, de la Martinique et de la Guadeloupe qui vont connaître des baisses d'effectifs d'élèves "significatives" et où le taux d'encadrement (nombre d'enseignants par élèves) actuel est "très favorable".
Dans ces trois académies, le taux d'encadrement "déjà élevé" restera stable à Nancy-Metz et augmentera en Martinique et en Guadeloupe par rapport à la rentrée 2012.
Les académies qui se taillent la part du lion dans la répartition des postes créés sont Créteil et Versailles, en région parisienne. Plus de 400 postes d'enseignants sont affectés dans le primaire et autant dans le secondaire.
Suivent les académies de Lyon, Grenoble, Aix-Marseille et Nantes pour l'importance des moyens affectés au primaire, et Toulouse, Bordeaux, Nantes et Montpellier pour l'attribution des postes dans le second degré.
Les postes créés à la rentrée 2013 seront assurés par des étudiants admissibles aux épreuves écrites de juin 2013 et qui effectueront, entre septembre 2013 et les épreuves d'admission de juin 2014, un tiers-temps d'enseignement contre une rémunération à mi-temps. Mais à partir de la rentrée 2014, les étudiants enseigneront à mi-temps et seront payés à plein temps.
Dans le primaire, deux tiers des 3.006 postes ETP créés (soit 2.000 emplois) seront dédiés à l'accueil des élèves de moins de trois ans dans les secteurs les plus défavorisés et à la mise en place du dispositif "plus de maîtres que de classes" permettant par exemple un travail en petits groupes.
Sur l'utilisation des enseignants supplémentaires affectés à ce dispositif, "pas un établissement, fût-il en grande difficulté, n'en bénéficiera s'il ne présente
pas un projet pédagogique", a dit Vincent Peillon au quotidien Le Monde.
Dans le secondaire (collège, lycée), sur les 3.764 ETP, 1.300 seront consacrés aux collèges et lycées professionnels, en particulier dans les plus défavorisés d'entre eux, pour lutter contre le décrochage scolaire. Les rectorats vont répartir les postes entre les départements. Ces postes seront
ensuite affectés dans les différents établissements du département.
Environ 80.000 postes ont été supprimés entre 2007 et 2012.