Neuf Midi-Pyrénéens prennent le départ du Dakar 2013

Le rallye mythique part ce samedi de Lima au Pérou. Neuf Midi-Pyrénéens prennent le départ, trois à moto, six en voiture. Pour certains c'est le premier Dakar, pour d'autres, le 17eme. Présentations. 

459 véhicules engagés sur 8400 kilomètres de courses entre Le Pérou et le Chili via l'Argentine. Arrivée prévue le 20 janvier à Santiago au Chili.
Plus d'info sur le site du Dakar.

Moto

  • David Frétigné, WRF 450 Yamaha
A 32 ans, l'Aveyronnais d'adoption participe à son 7eme Dakar. Absent depuis deux ans en raison d'une grave blessure, le Villefranchois a déjà remporté 8 étapes de l'épreuve. En 2009, il termine même sur le podium, en troisième position. S'exprimant sur le site du Dakar, David Frétigné fait donc son grand retour : « Je me sens d'attaque, et j'ai une énorme envie. Je sais que je n'ai pas exactement le niveau physique que j'avais à certaines périodes, mais les sensations sont bien meilleures depuis que j'ai retrouvé Yamaha. Je ressens à la fois du plaisir et de la confiance au guidon de cette moto. C'est un peu difficile pour moi de me situer par rapport aux autres favoris, car on ne s'est pas vus depuis longtemps. J'ai l'intention de me battre avec eux, mais est-ce que je serai en mesure de le faire ? Je ne sais pas. Je vais me construire une stratégie au fur et à mesure, mais je pense qu'il faudra rouler vite d'entrée. Et je serai prêt. »

Le reportage de Serge Djian et Olivier Denoun avec David Frétigné dans l'Aude :

  • Vincent Guindani, WRF 450 Yamaha
Né à Montauban et vivant à Fronton, le pilote Yamaha participe à son troisième Dakar. C'est son ami et néanmoins adversaire David Frétigné qui lui a fait découvrir la course. 42eme en 2011, 30eme l'an dernier, le Montalbanais espère surtout prendre du plaisir :« J'ai passé un bon rallye en 2012, mais j'ai peut-être fait une erreur de stratégie en changeant le moteur pour la deuxième fois, ce qui m'a coûté 45' de pénalité et peut-être 4 ou 5 places. Dans l'année mes activités professionnelles ne me laissent pas le temps de faire d'autres courses, je ne fais que le Dakar. D'ailleurs je suis en très bonne forme physiquement, mais je ne roule pas beaucoup à moto. Je sais que j'ai des acquis, grâce au motocross, et que j'apprends la navigation un peu plus chaque année. Pour le reste, j'essaie de rouler proprement et mon seul objectif, c'est de me faire plaisir. Pour arriver au bout il faut garder la tête sur les épaules. C'est presque facile pour moi, parce que j'ai une famille et une société qui m'attendent » déclare-t-il sur le site du Dakar

  • Gilles Gard, WRF 450 Yamaha
Là aussi un ami de David Frétigné. Gilles Gard participe à son deuxième Dakar. Né à Decazeville, ce passionné d'enduro est venu à bout d'un cancer et de sa récidiveb et profite du rallye pour monter des opérations humanitaires. Il avait du abandonner à la deuxième étape l'an dernier et espère bien faire mieux cette fois-ci. « L'année dernière j'ai fait une chute au fond d'une dune, en roulant très doucement. Mais je suis passé par-dessus la moto, et je suis retombé sur les poignées, qui m'ont cassé deux côtes. C'est un manque d'inattention. Il faut se rendre à l'évidence, le Dakar est une course très dure. J'ai quand même pu découvrir la vie au bivouac, et sur ce plan là je sais où je vais, ce qui me permettra de rester plus concentré sur la partie course. L'opération a tout de même été un succès, puisque j'ai pu financer l'équipement de plusieurs hôpitaux en vélos destinés aux malades du cancer. Cela représentait 13600 € de matériel, et ce sera la même chose cette année. Je souhaite montrer que le cancer peut se soigner, qu'il faut se battre, y croire, et que pratiquer du sport donne une chance supplémentaire à la guérison. On peut revenir au top de soi-même et affronter une épreuve sportive comme le Dakar ».

Auto

  • Jean-Michel Polato, copilote de Christian Lavieille, Buggy Juke
A 41 ans, le Tarn-et-Garonnais participe à son 12eme Dakar. Une course qu'il a dû abandonner 8 fois. Il repart avec Christian Lavieille en visant une place derrière les favoris.

  • Pascal Larroque, copilote de Pascal Thomasse, Buggy optimus Ford V8
Les deux Pascals, vainqueurs de la coupe du monde 2009 de rallye raid (deux roues motrices) espèrent en découdre avec le Dakar. Pour le Montalbanais, c'est la 17eme fois qu'il prend le départ de la course. Le duo vise les 10 premières places.

  • Bernard Chaubet et Thierry Latorre, Mitsubishi Pajero
Le premier est né à Lavelanet, le second à Foix. Les deux Ariégeois, qui connaissent sur le bout des ongles le vieux Pajero qu'ils ont bichonné, sont prêts à affronter les dunes, les pannes et les nuits sans sommeil pour rallier Santiago. Bernard Chaubet sur le site du Dakar : « La préparation des automobiles, c'est d'abord une passion pour moi. Cette voiture, je l'ai faite à 95 %. Elle est équipée comme en 2004 (pour le rallye de Tunisie, NDLR), mais j'y ai ajouté un tas de petites innovations personnelles. Je serai quasiment un néophyte dans le sable, donc j'ai une forme d'appréhension. Mais je sais que la voiture est capable, alors c'est à nous de jouer. Je ne suis pas trop impressionné par le défi physique, car je sais à quoi m'attendre. J'ai déjà fait le Dakar dans une équipe d'assistance, et nous étions habitués à dormir entre 2 et 3 heures par nuit. Quand je m'attaque à quelque chose, je le fais jusqu'au bout. Parce que j'ai le ‘sang ariégeois' ! Et je n'ai pas le choix, il faut que j'aille au bout. Je le dois à mon fils, qui est mort à moto il y a 9 ans, et dont la photo sera sur notre voiture ».

  • Pierre Lachaume, pilote d'un Springbok MD Rallye. Copilote : Olivier Lambert
Gérant d'un magasin de sport à Saint-Alban en Haute-Garonne, Pierre Lachaume a commencé le rallye par la moto, puis le copilotage. C'est sa première participation au Dakar. " Même motard, j'ai toujours adoré les voitures. Et dès que j'ai commencé à copiloter, j'ai eu envie de passer au volant. Avec Jean Brucy, nous nous sommes classés 5ème sur le rallye du Maroc, et sur Portimao-Marrakech. Mais sur le Dakar je ne suis pas là pour aller chercher une place. Je vais assurer l'assistance rapide des trois Optimus qui vont rouler devant moi, donc il y a avant tout un objectif d'équipe. C'est une opportunité géniale pour mon premier Dakar. La stratégie, c'est de piloter prudemment pour accomplir mon job et être à l'arrivée. Le fait d'avoir un rythme un peu moins rapide que sur des épreuves d'une semaine devrait m'aider à jouer la régularité ".

  • Laurent Campana, pilote Mitsubishi Pajero. Copilote : Dominique Totain
Laurent Campana réalise un rêve de gosse. Après des milliers d'heures dans son atelier pour se construire une voiture et s'engager sur le rallye, le Lotois né à Gourdon a dû quitter l'édition 2011 à la huitième étape. Cette année, il revient sur l'épreuve dans des conditions totalement différentes, puisqu'il assurera l'assistance en course des autres véhicules de l'équipe Sodicars Racing. « Il y a deux ans je m'étais lancé sans avoir jamais réellement piloté un 4x4. Et avant notre abandon, nous avons tout de même roulé pendant une bonne semaine. J'ai quand même mis six mois à m'en remettre. On s'investit tellement à tous les niveaux qu'il faudrait presque une cellule psychologique pour ceux qui abandonnent ! Du coup je n'ai pas pu rebondir tout de suite. Mais cette année, Richard Gonzalez de Sodicars Racing m'a confié une auto à lui, pour faire de l'assistance rapide. Je suis beaucoup plus décontracté, car je n'ai pas à porter seul le projet, je n'ai pas eu à courir après les sponsors, etc. Je serai accompagné de Dominique Totain, qui est bien plus expérimenté que moi. Alors nous allons nous échanger le volant sur les terrains où il sera plus à l'aise que moi. Et ce sera aussi intéressant pour moi d'apprendre les bases du copilotage ».
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