La mairie de Rieumes a refusé l'accès à sa classe ce lundi matin à une enfant de 3 ans, scolarisée depuis octobre, car ses parents ne seraient pas domiciliés sur la commune. Son frère et sa soeur, en revanche, restent en primaire.
Lidye, 3 ans, s'est vu interdire ce lundi matin l'accès à sa classe à l'école maternelle à Rieumes (Haute-Garonne), la mairie estimant que la famille n'est pas scolarisée dans la commune. C'est la directrice de l'école qui a interdit à l'enfant qui se présentait à 8h20 de rejoindre ses camarades de classe. Lidye est scolarisée dans cette école maternelle depuis les vacances de Toussaint 2012.Les parents, qui habitaient la commune voisine de Lautignac avaient demandé une dérogation pour Lidye comme ils l'ont obtenu précédemment pour leurs deux aînés. La dérogation leur est refusée en juin dernier. Depuis ils ont acheté une maison à Rieumes et ont déclaré sur l'honneur y être désormais domiciliés. Dans ces conditions, la mairie de Rieumes a accepté d'inscrire la petite Lidye en octobre dernier.
Mais en raison de travaux effectués sur la maison de Rieumes, la famille n'y habite toujours pas. La mairie a donc écrit aux parents de Lydie leur indiquant dans un courrier daté du 8 janvier 2013 dont nous avons pu prendre connaissance : "Nous ne pouvons que constater que vous n'avez pu obtenir l'inscription de votre enfant à l'école maternelle de Rieumes et à la cantine scolaire qu'en produisant une fausse attestation sur l'honneur".
Interrogée par France 3 Midi-Pyrénées, la maire de Rieumes, Christiane Maury, indique que cette procédure est normale et que les parents n'ont pas respecté leur parole. La maire de Rieumes reconnait que la méthode, qui consiste à refuser l'entrée de son école à un enfant, "est violente" mais que la responsabilité "incombe aux parents, qui ont produit une fausse attestation sur l'honneur". Mais alors pourquoi continuer à accueillir son frère et sa soeur scolarisés à l'école primaire toute proche ? "Parce qu'ils ont une dérogation depuis longtemps" estime Madame le maire, qui précise qu'il n'y a pas en la matière de séparation de fratrie, maternelle et primaire faisant partie de deux groupes scolaires distincts.
De son côté le Rectorat de l'Académie de Toulouse, sollicité par notre rédaction, indique vouloir faire tout son possible pour "re-scolariser l'enfant dans l'école de sa commune de résidence", donc a priori à Lautignac.
Voilà pour l'administratif. Et sur le plan humain ? Car pendant ce bras de fer administratif entre une famille et des élus, une petite fille de 3 ans s'est vu interdire ce matin d'entrer dans sa classe de maternelle et de passer la journée avec ses petits camarades. Une situation sans doute difficile pour cette enfant dont c'est la première année de scolarisation.
Le reportage vidéo d'Emmanuel Wat et Frédéric Desse