[MISE A JOUR] Une opération de police a eu lieu ce jeudi matin pour rechercher les auteurs des coups sur des policiers dans la nuit de mardi à mercredi près du camp de gens du voyage de Ginestous à Toulouse.
Les policiers ont employé les gros moyens jeudi matin à Toulouse pour interpeller trois individus dans deux camps de gens du voyage sédentarisés, 24 heures après une intervention mouvementée au cours de laquelle deux fonctionnaires avaient été blessés. Au moins 70 hommes ont été mobilisés pour cette opération menée vers 6H00 sous le projecteur d'un hélicoptère à Ginestous et Saint-James, deux camps de caravanes et de constructions en dur dans lesquelles vivent plusieurs dizaines de gitans au nord de Toulouse.
Les CRS sécurisaient les abords tandis que les policiers, renforcés par le GIPN et des hommes de la Brigade de recherche et d'intervention, allaient chercher trois individus soupçonnés d'avoir pris part aux violences et aux incidents de la nuit précédente.
Cette nuit-là, trois policiers de la brigade de nuit ont été brutalement pris à partie devant le camp de Ginestous par une vingtaine de personnes armées de barres de fer peu après avoir intercepté un véhicule qui roulait tous feux éteints dans le quartier. Les assaillants ont défoncé les portes et les vitres de la voiture de police dans laquelle les policiers avaient placé le conducteur du véhicule suspect.
Un fonctionnaire extirpé de la voiture a été roué de coups au sol. Il souffre d'un traumatisme crânien et est toujours en observation. Un deuxième policier a été plus légèrement blessé au visage. Les renforts de police arrivés à la rescousse ont eux aussi été attaqués.
Le chauffeur du véhicule suspect s'est enfui menottes aux poignets. Agé de 19 ans, il fait partie des trois hommes interpellés jeudi matin. Il s'était débarrassé de ses menottes entre-temps. Il ne serait pas impliqué dans les violences commises contre les policiers, à la différence des deux autres interpellés, âgés d'une cinquantaine et d'une trentaine d'années. Ils ont rejoint en garde à vue un quatrième homme déjà interpellé et soupçonné de rébellion.