Deux cents manifestants pro-kurdes sont défilé samedi après-midi à Toulouse deux semaines après la mort de trois militantes kurdes, dont une figure historique du PKK, exécutées le 9 janvier dans les locaux du Centre d'information kurde. Ils demandent « aux autorités judiciaires françaises de faire toute la lumière » sur ces meurtres mais aussi « l’abandon par la France de sa politique anti-kurde".
Lundi, le procureur de Paris François Molins a annoncé la mise en examen d'Ömer Güney, présenté comme un ressortissant turc de 30 ans qui dit appartenir depuis deux ans au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie). "Contrairement à ce qu'affirme la presse pour alimenter la thèse du règlement de comptes interne au PKK, Ömer Güney, individu mis en examen dans le meurtre de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, n'est pas Kurde, (encore moins) un militant kurde", a contredit mercredi dans un communiqué le CIK.
Un spécialiste de la mouvance kurde a indiqué à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, que plusieurs pistes étaient envisageables. Ce crime pourrait selon lui être un règlement de comptes au sein de la mouvance kurde lié aux négociations en cours entre Ankara et le PKK, un acte du mouvement d'extrême droite turc des "Loups gris", un crime crapuleux, voire être lié à un différend personnel.
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