Affaire Censier : 4 ans après les faits, le procès

Le meurtrier présumé de Jérémy Censier comparaît devant les assises pour mineurs de Pau à partir de ce mercredi après une instruction fleuve. Les parents du jeune Gersois tué en 2009 attendent la vérité sur la mort de leur fils.

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Le 22 août 2009, Jérémy Censier, un jeune Gersois de 19 ans est tué par arme blanche au cours d'une bagarre lors des fêtes de Nay, dans les Pyrénées-Atlantiques. Six personnes comparaissent. Le principal accusé pour meurtre et les cinq autres pour violence en réunion.

Les faits

C'est au cours d'une bagarre sur le pont qui enjambe le gave de Pau que s'écroule  Jérémy Censier, 19 ans, mortellement blessé de plusieurs coups de couteaux. Le jeune Gersois était venu avec des amis s'amuser aux fêtes de Nay dans les Pyrénées-Atlantiques.  L'arme sera retrouvée sur une friche à l'entrée de la commune béarnaise. Le soir même, les gendarmes placent cinq personnes en garde à vue. Parmi eux, un mineur, soupçonné d'avoir poignardé Jérémy,  est mis en examen pour homicide volontaire.

Un procès à huis clos ?

Le meurtrier présumé, âgé aujourd'hui de 22 ans était mineur à l'époque. Le procès devrait donc se tenir logiquement à huis clos. Mais depuis 2011 et le procès du "gang des barbares", la loi a été assouplie pour les auteurs devenus majeurs au moment du procès. Le Parquet et la défense peuvent demander la publicité des débats, accordée ou non par la cour. C'est sur cette question du huis clos que devrait s'ouvrir le procès.

Une instruction longue et complexe

Le dossier a longtemps buté sur la validité des aveux du principal accusé. En 2011, une réforme veut améliorer les droits de la défense en imposant un avocat au côté des suspects pendant toute la durée de la garde à vue. Le suspect, mineur au moment des faits, profite de l'effet rétroactif de cette loi. Arrêté la nuit du meurtre, il avait rapidement avoué avoir donné les coups de couteau mortels. Des aveux devenus nuls et non avenus. Reste une audition importante qui s'est déroulée dans le cabinet du juge d'instruction où l'accusé a fait des aveux spontanés.

Des accusés qui comparaissent libres

En février 2010, dix personnes sont mises en examen. Elles seront libérées les unes après les autres. Dans le même temps, les avocats du principal accusé demandent l'annulation de tous les procès-verbaux de la garde à vue. Les droits du mis en examen n'auraient pas été respectés. Le 14 avril, la cour d'appel juge conforme la garde à vue du principal suspect. Les avocats se pourvoient en cassation et obtiennent gain de cause le 24 novembre. le meurtrier présumé sera libéré le 14 septembre 2011. A ce jour, il n'y a plus aucun des protagonistes de l'affaire derrière les barreaux.

L'engagement et la mobilisation des proches de Jérémy

Joël Censier, le père de la victime a entamé un combat pour aider les victimes et leurs proches "à trouver leur place dans un procès au pénal". Avec son épouse, ils ont été reçus plusieurs fois par les Gardes des Sceaux qui se sont succédés depuis 2009. Les parents de Jérémy,  mènent depuis 2009 un combat pour dénoncer les dysfonctionnements de la justice, en interpellant notamment les candidats à la présidentielle : signature d'un pacte pour la réforme de la justice, publications de vidéos sur internet, des procès-verbaux de la garde à vue, du rapport d'autopsie

 

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