Le procès d'assises de l'affaire Jérémy Censier s'ouvre et les débats seront publics

Le président de la cour d'assises de Pau a tranché : le procès sera public. La défense voulait bénéficier du huis-clos, la partie civile et le Parquet souhaitaient un débat public.

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Le meurtrier et les agresseurs présumés de Jérémy Censier sont jugés l'un pour meurtre et pour violences en réunion pour les autres 5 coaccusés. Le procès devant la cour d'assises des mineurs des Pyrénées-Atlantiques s'est ouvert aujourd'hui à l'issue d'une procédure marquée par les coups de théâtre procéduraux.

Jérémy Censier a été roué de coups par une bande et poignardé lors d'une fête de village à Nay (Pyrénées-Atlantiques) en août 2009. Jérémy, originaire du Gers, avait 19 ans. Selon l'autopsie, il a succombé d'un coup de couteau porté au coeur. 

Ce matin, la Cour a tranché défavorablement sur une demande de huis-clos déposée au nom de la "sérénité" par la défense et au nom de "la protection des mineurs". La famille, qui réclamait un procès public et avait menacé de quitter la salle, a obtenu gain de cause sur ce point. L'avocat général a indiqué : "la transparence est un gage de bonne administration de la justice".

Cet après-midi, selon Régis Cothias, notre journaliste présent sur place, "le procès débute dans le calme, loin des passions qui ont marqué l'instruction".

Six jeunes hommes accusés

Agé de 22 ans, le principal accusé est renvoyé pour meurtre, ce qu'il nie. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle. 
Jugés pour violences volontaires en réunion, ses cinq coaccusés - âgés de 23 à 34 ans - encourent sept ans de prison.

La procédure a été marquée par plusieurs rebondissements : en septembre 2011, après deux années de détention, le principal accusé avait été remis en liberté, sous contrôle judiciaire, sur un point de procédure.

Par la suite, la Cour de cassation avait annulé les PV de sa garde à vue, en raison du non-respect des droits de la défense. Des failles que ses avocats entendent bien exploiter: "Nous allons mettre en exergue tout ce qui a pêché dans l'instruction, réduite comme peau de chagrin et qui de toutes façons ne satisfera personne", a déclaré Me Denise Pombeilh, l'avocate du principal accusé avec Me Thierry Sagardoytho.

Des parents qui combattent pour la vérité

Le père de la victime, Joël Censier, un ancien policier de 53 ans, s'était lancé fin 2011 dans un combat judiciaire très médiatisé. Dans un spot largement diffusé sur internet, il réclamait une justice moins laxiste et interpellait les candidats à la présidentielle

La mère de la victime Corinne Censier, a dit mercredi matin son espoir que les circonstances du drame soient élucidées: "Je veux savoir pourquoi il y a eu cet acharnement. Il a reçu sept coups de couteau. Je suis dans l'attente de cette vérité".
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