Alors que des peines de 18 mois de prison ferme contre 2 anciens médecins de l'hôpital d'Epinal et leur collègue radiophysicien ont été prononcées, aucun procès n'est pour le moment programmé dans le dossier des irradiés de Rangueuil. Explications.
Alors que des peines de dix-huit mois de prison ferme contre deux anciens médecins de l'hôpital d'Epinal et leur collègue radiophysicien ont été prononcées lors procès du plus grave accident de radiothérapie recensé en France, aucun procès n'est pour le moment programmé dans le dossier des irradiés de Rangueuil.
En 2006/2007, au moins 80 patients auraient été surirradiés à Toulouse. Ils se sont regroupés en association, SOS irradiés 31 pour porter l'affaire en justice.
Or, en septembre dernier, le procureur de la République du pôle santé de Paris a requis un non-lieu dans ce dossier, estimant qu'il y a eu simplement erreur du radiophysicien.
Les victimes contestent son analyse et ont remis une note au juge d'instruction qui doit rendre une ordonnance d'ici fin mars. S'il conclue lui-aussi à un non lieu (donc pas de procès), les victimes affirment, dans un communiqué, qu'elles iront en appel. Le feuilleton judiciaire est donc loin d'être fini.
SOS irradiés 31 met en avant trois points pour contester le non lieu :
- Il n'y a pas eu erreur unique mais un "enchaînement fatal et multiples d'inattentions, de négligences, d'imprudences et de violations délibérées d'obligations de sécurité"
- Pour limiter le retard dans l'ouverture du service incriminé, les vérifications nécessaires avant l'utilisation de l'appareil de radiothérapie n'ont pas été effectuées
- Le fabricant n'a pas tenu compte de précédents incidents et détenait des informations pour un paramétrage correct de son appareil