L'avenir de l'Oncopole à Toulouse, à la veille de la journée mondiale contre le cancer

Qu'il soit baptisé Cancéropole puis Oncopole, tous les acteurs internationaux de la recherche qui y travaillent à Toulouse, mettent le patient au cœur du soin et de l’accompagnement. Leur but : mutualiser les informations pour défendre la vie.

Toulouse, capitale européenne de la recherche en oncologie se mobilise à l'occasion de la journée mondiale contre le cancer. Les principaux partenaires de l’Oncopole dresseront un bilan sur les attentes et besoins des malades en Midi-Pyrénées. Les acteurs de la recherche mettent le patient au cœur de leurs préoccupations lors de tables rondes publiques à l'Arche Marengo. L'entrée est libre et gratuite de 13h30 à 19h, lundi 4 février.

Le cancer constitue la première cause de mortalité dans le monde selon l'OMS. 800 000 français vivent avec ce type de maladie et 2 millions ont eu un cancer. La France dénombre 365 500 nouveaux cas annuel dont 14 700 nouveaux cas de cancers par an dans notre région et plus de 7 000 décès chaque année en Midi-Pyrénées. Autour de soi, chacun a dans son entourage au moins une personne qui a côtoyé cette pathologie. 

Qu'est-ce qu'être atteint d'un cancer aujourd'hui ?

Aujourd'hui, les protocoles de traitements sont de plus en plus personnalisés pour tenter d'être moins agressifs. Le dépistage permet de mieux prendre en charge certaines tumeurs. Les sujets âgés sont davantage exposés à ces maladies. Chez les plus jeunes ou les adultes, parfois les facteurs génétiques peuvent être une explication. La thérapie génique encore expérimentale donne d'excellents résultats : par exemple, utiliser une forme modifiée du virus du sida permet de reprogrammer génétiquement le système immunitaire, de façon à ce qu’il s’attaque aux cellules du cancer. Dans tous les cas, les patients ont besoin d'être très entourés.
La Maison Commune (voir reportage vidéo ci-dessous) est destinée à prendre en charge globalement le patient et sa famille (hébergement, conseils, suivi post-cancer...)

Comment est né l'oncopole ?

En mars 2004, près de trois ans après la catastrophe industrielle d’AZF, les 220 hectares du site de l’ancienne usine sont reconvertis en « Cancéropole » par l’ancien député-maire Philippe Douste-Blazy. Chargé de traumatisme, le lieu devait être transformé « en site d’espoir et de vie » dans la continuité du "plan anti-cancer" de Jacques Chirac alors Président de la République qui l’avait décrété « grande cause nationale ». L’ambition est alors de faire de ce complexe scientifique le leader européen de la recherche sur les cancers.
En 2009, l’accès de la route d'Espagne est facilité. Les 2,6 kms qui vont du rond-point situé entre « le chemin de la Loge au Nord et  au giratoire de la limite communale de Portet-sur-Garonne au Sud » sont aménagés en 2 x 2 voies routières, paysagères, et agrémentées de voies cyclistes et piétonnes.
Les bâtiments futuristes sortent de terre et abritent le groupe pharmaceutique Pierre Fabre, principal partenaire privé. Dans ce campus, les laboratoires Sanofi-Aventis, géant européen du médicament, sont le deuxième pilier du projet. Les partenaires publics y sont également associés (CNRS, INSERM, Université de Toulouse...).

Qui y travaille ou va y travailler ?

A terme, 4 000 salariés y seront rassemblés dont 2 000 chercheurs privés, 400 du public, mais aussi des ingénieurs, universitaires, industriels, médecins, patients... dans un pôle hospitalo-universitaire unique en région.


La transversalité entre recherche, traitements et suivi des patients

La France est déjà bien doté avec l'Institut Gustave Roussy à Villejuif où des patients viennent se faire soigner du monde entier par des spécialistes réputés. Des corrélations existent à Toulouse où l'hôpital Claudius Régaud est leader dans les traitements. Le 3ème plan cancer a été annoncé par François Hollande en décembre 2012. Dans cette optique, le projet "Captor" (Cancer Pharmacology of Toulouse Oncopole & Region) a été primé en mars 2012. Il est centré sur le médicament anti-cancéreux.
Qu'est-ce que CAPTOR ? Un pari audacieux avec 3 principaux objectifs :
- la recherche fondamentale et la découverte de nouvelles molécules,
- la recherche clinique et l'évaluation de médicaments sur les patients,
- la pharmacologie sociale avec l'analyse du bénéfice / risque sur la population.
Autre exemple, l'équipe du professeur Jean-Pierre Delord à l'Institut Claudius Regaud, centre de lutte contre le cancer de Toulouse, fait partie des quatre en Europe reconnues pour leur travail de recherche sur le micro-environnement des tumeurs. Environ 30 % des patients se voient proposer un programme expérimental.

En juillet 2013, l'ouverture de la Clinique Universitaire du Cancer

C'est un groupement de 7 partenaires : l'Institut Claudius Régaud, le réseau Oncomip, le CHU, l'Université Paul Sabatier, l'EFS Pyrénées Méditerranée, la Fédération Hospitalière Régionale et le CGS de cancérologie privée de Midi-Pyrénées. Les premiers patients devraient être accueillis tout début 2014. André Syrota et Thierry Philip ont été missionnés en décembre par le ministère de la santé pour faire avancer l'Institut.
L'année est donc décisive pour l'avenir de l'Oncopole et la journée du 4 février est cruciale pour présenter les projets du site au grand public. Le projet de téléphérique entre l'Université Paul-Sabatier et l'Oncopole en est outil. Mais sur le fond, les technologies de pointe innovantes nano-, bio- et info- sont les fleurons de la compétitivité toulousaine.
Des incertitudes pèsent toujours sur l'avenir des laboratoires Sanofi et leur association à ce grand site de recherche médicale. Des salariés de Sanofi manifesteront lundi 4 février à 12h devant l'Arche Marengo où se tiendra les rencontres sur l'avenir de l'Oncopole.

Le reportage de Stéphane Compan et Christelle NIcolas sur le devenir de l'Oncopole :




Découvrez le reportage de Marie Martin et Christelle Nicolas sur la Maison Commune de l'Oncopole, être pris en charge globalement, apprendre à se reconstruire après la maladie  :



Manger équilibré et simple, pratiquer une activité physique, mais aussi lutter contre le tabagisme, l'alcoolisme, la sédentarité et l'obésité sont les pistes de prévention actuelles.
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