Le ministère de l'agriculture a suspendu l'agrément sanitaire de Sphanghero à Castelnaudary après que le gouvernement ait indiqué que la société audoise "savait qu'elle vendait du cheval".
Le ministre de la consommation Benoit Hamon présentant le premier rapport d'enquête jeudi après-midi a indiqué que "le premier agent à avoir étiqueté comme boeuf de la viande chevaline était Spanghero". Le ministre a indiqué transmettre ces éléments au parquet de Paris.Dans la foulée, le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a ordonné "la suspension immédiate de l'agrément sanitaire de Spanghero".
Nos confrères du Parisien révèlaient ce mercredi que Spanghero SA, la société de Castelnaudary (Aude) mise en cause dans le scandale européen de la viande de cheval dans des plats cuisinés "pur boeuf" a acheté en janvier plusieurs tonnes de "minerai" de cheval via un intermédiaire chypriote. Depuis le début de cette affaire la société audoise n'a cessé d'indiquer qu'elle ne faisait pas le commerce ni le traitement de viande de cheval. Le fac-similé d'une facture produite par Le Parisien, tend à prouver le contraire.
Le "minerai de cheval" est un mélange de maigre, de gras et de collagène, sous forme de viande hachée. Spanghero en aurait acheté 42 tonnes en janvier 2013 selon le Parisien.
Un responsable de l'entreprise de Castelnaudary a indiqué à nos confrères qu'il ne "s'explique pas" l'existence de ce document, la société continuant de réfuter utiliser et commercialiser du cheval.
Dans un communiqué publié jeudi après-midi, Sphanghero SA réitère "avoir vendu de la viande réputée de boeuf"