Selon Pierre Cohen, la ville de Toulouse "n'est pas une plateforme terroriste". Le maire PS s'exprimait devant la presse deux jours avant l'hommage national rendu dimanche en présence de François Hollande.
Le maire socialiste de Toulouse Pierre Cohen a déclaré vendredi que sa ville, qui commémore actuellement avec Montauban les crimes de Mohamed Merah, n'était pas une "plateforme terroriste".
"Ma conviction, c'est que le meurtrier au scooter, c'est un parcours" dont les actes "barbares" ne se sont pas "structurés et construits sur le territoire de Toulouse. Je pense que Toulouse n'est pas une plateforme terroriste", a-t-il dit devant la presse avant un conseil municipal.
Le conseil municipal a observé une minute de silence en mémoire des victimes de Merah.
Toulouse sera dimanche le théâtre d'une marche à la mémoire des victimes. Le président François Hollande se rendra pour l'occasion dans la Ville rose où il prendra la parole et rencontrera les familles. Cet anniversaire ravive "une douleur qui a touché tous les Toulousains et (...) toute la France", a dit le maire. Mais elle est aussi l'occasion d'afficher sa détermination à combattre de tels actes, "de se rassembler sur les valeurs de la République" et de "montrer que Toulouse (...) ce n'est pas ça", a-t-il dit.
Pierre Cohen a annoncé la future création d'un conseil qui réunira régulièrement les représentants des cultes et d'autres personnalités. Ce "lieu d'échanges" pérenne favorisera le dialogue entre les religions et la réflexion sur "la laïcité au quotidien dans la cité", "pour qu'on ne soit pas toujours tenté de leur parler (aux représentants des cultes) que quand ça chauffe", a-t-il dit.
Il s'est enorgueilli de l'action entreprise pour l'emploi, l'éducation, le logement et dans les quartiers toulousains. Ainsi les Izards, le quartier toulousain où a grandi Merah et que le maire a déjà assimilé quasiment à une zone de non-droit, fait l'objet depuis deux ans d'une opération de réhabilitation urbaine "qui agace un certain nombre de réseaux mafieux parce que nous sommes en train de casser (...) un endroit extrêmement stratégique dans l'occupation du territoire par (ces) groupes mafieux",