Devant le succès de cette activité qui mêle danse et fitness, les autorités de l'Ariège ont lancé une sorte de rappel à l'ordre.
Les autorités de l'Ariège, petit département gagné par l'engouement pour la zumba, ont lancé mercredi une mise en garde contre la pratique sauvage de ce mélange de danse et de fitness qui peut comporter des risques s'il n'est pas encadré par des personnes dûment habilitées.
Les services de l'Etat du département ont jugé nécessaire de rappeler que donner des cours de zumba contre de l'argent est réglementé, comme toutes les activités physiques et sportives, et que pour y prétendre, il faut un diplôme reconnu ou une certification. C'est "la sécurité physique et morale des pratiquants", qui est en jeu, a indiqué la préfecture dans un communiqué.
L'Ariège n'a pas échappé à l'enthousiasme pour la zumba, un compromis entre l'exercice physique et la chorégraphie inspiré de danses latines. Or les agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDCSPP) ont découvert au cours de leurs visites régulières ces derniers mois que ceux ou celles qui dirigeaient les séances ne possédaient pas toujours les titres requis.
"La zumba se pratique à un rythme cardiorespiratoire assez élevé, qui nécessite un entraînement et qui nécessite pour l'encadrant de prendre des précautions, (d'autant que) la plupart des gens qui pratiquent n'ont pas forcément soumis un certificat médical et ne sont pas forcément dans une condition physique suffisante pour suivre le rythme", souligne un agent de la DDCSPP.
Pour l'heure, celle-ci n'a enregistré aucun accident de santé, ni dressé aucun procès-verbal. Mais, préventivement, l'administration a trouvé bon un rappel à l'ordre destiné aux encadrants et aux pratiquants. Ces derniers doivent, s'ils ont un doute, pouvoir s'assurer que l'animateur est en règle puisque la structure qui les accueille est tenue d'afficher les titres de ceux qui enseignent. Ces titres sont censés garantir que l'animateur saura respecter les rythmes de ses élèves, identifier à temps une défaillance éventuelle, voire dispenser les premiers secours.