Le duel prévu dimanche en clôture de la 22e journée du Top 14 entre un Stade Toulousain
en souffrance et un Stade Français pratiquement hors-course pour les barrages sera surtout l'occasion pour le champion de France toulousain "d'entamer une nouvelle saison" en retrouvant ses internationaux.
Face à une équipe parisienne qui ne s'est imposée qu'une seul fois à l'extérieur, à Mont-de-Marsan, mais qui s'était imposé à l'aller (28-24) au Stade de France, Toulouse, qui n'a perdu qu'un seul de ses 40 derniers matches à domicile - cette saison face à Perpignan (19-18) - n'aura pas le droit à l'erreur avant une fin de saison délicate où les troupes de Guy Novès se déplaceront trois fois (Racing Métro, Montpellier, Clermont).
A l'image de Vincent Clerc jugeant les "deux premières place inaccessibles", l'objectif prioritaire de Toulouse est d'assurer un barrage à domicile promis aux 3e et 4e. "Aujourd'hui, on veut construire une bonne équipe pour battre le Stade Français", a résumé Jean-Baptiste Elissalde, l'entraîneur d'un Stade Toulousain qui a perdu trois de ses cinq derniers matches.
Pour conserver l'écart de six points avec l'équipe en forme du moment, le Racing Métro (5e), les hommes de Guy Novès devront faire sans Fritz, Millo-Chluski, Botha ni David tandis que Médard, Maestri et Galan sont incertains.
Concernant les internationaux, le retour se fera au compte-gouttes. Face aux Parisiens,
Maestri, Dusautoir ou Picamoles devraient être présents.
Sans réelle ambition de l'aveu même de leur président Thomas Savare, qui a jugé "décevante" la saison de son équipe, les Parisiens semblent avoir fait une croix sur les barrages. En interne l'arrivée prochaine de Gonzalo Quesada en lieu et place de Richard Pool-Jones et l'incertitude concernant le sort réservé à Laussucq et Auradou agitent un club qui ne s'est plus imposé à Toulouse depuis septembre 2006 et qui sera privé d'Attoub, Parisse et Papé, blessés.
"On y va avec une équipe remaniée, ce sera compliqué mais on y va avec l'intention
de les inquiéter", prévient Pierre Rabadan.
De son côté, David Auradou, l'entraîneur des avants parisiens estime que son équipe "n'a pas grand-chose à perdre". Le Stade Toulousain, beaucoup plus assurément.