Des traces de pesticides et de médicaments ont été décelées dans des bouteilles d'eau minérale. La marque Mont Roucous dans le Tarn est concernée. L'eau reste potable car il s'agit de traces infinitésimales mais cette enquête pose des questions sur la pureté originelle imposée par la réglementation.
L'enquête
Le magazine 60 millions de consommateurs a analysé 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements.
Les résultats
Sur les bouteilles d'eau analysées, 10 contenaient des résidus de médicaments et de pesticides. "La grande surprise", selon l'enquête de 60 millions de consommateurs c'est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein dans la Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Amand (Du Clos de l'abbaye) et Carrefour Discount (Céline et Cristaline).
La teneur est "infime", souligne le magazine, mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la réglementation des eaux minérales."
Du Buflomédil et du Naftidrofuryl, des vasodilitateurs, ont été également détectés dans l'Hepar, pour le premier, et dans la Saint Armand pour le second. Par ailleurs, des traces d'Atrazine et d'Hydroxyatrazine, des désherbants pourtant interdits en 2001 mais très persistants, ont été trouvées dans la Vittel (Grande
source), la Volvic (Clairvic), la Cora (Saint-Pierre), et la Cristaline (Louise).
La réponse de Mont Roucous
Dans un communiqué, la Société Mont Roucous met en doute la fiabilité des résultats d'analyses de l'enquête de 60 Millions de consommateurs. Elle rappelle notamment la méthodologie rigoureuse qui s'impose pour l'obtention de résultats fiables. Elle considère que l'article du magazine est "totalement erroné et incroyablement discriminant."