En juin 2008, une démonstration militaire dans une caserne de Carcassonne avait tourné au drame. Des tirs censés être "à blanc" avaient fait 17 blessés. De nombreuses victimes avaient été soignées en urgence à Toulouse. Le procès de 6 militaires s'ouvre ce mercredi.
Les faits
29 Juin 2008, le 3 Ième RPIMA de Carcassonne organise une démonstration de libération d'otages. Ce dimanche là, le public est nombreux, les militaires répètent leur scénario pour la sixième fois. Ils visent un ennemi fictif devant la foule venue assister à cette opération. Les premières victimes tombent, touchées par les tirs pourtant censés être à blanc. L'un des militaires, acteur de cette simulation, avait des balles réelles dans son fusil d'assaut. 15 spectateurs dont 5 enfants sont blessés ainsi que deux militaires. Les victimes les plus gravement touchées sont transférées au CHU de Toulouse.
Le procès
Six militaires ou ex militaires comparaitront à partir de ce mercredi devant la chambre militaire du tribunal correctionnel de Montpellier. Le sergent auteur des coups de feu, agé de 28 ans à l'époque des faits, sera le principal prévenu. Ce militaire n'a jamais pu fournir d'explication sur son erreur, il était certain de tirer à blanc. Des couleurs permettent pourtant de différencier les munitions : vert pour les balles de guerre et gris pour les balles à blanc. Les analyses ont montré qu'il n'avait consommé ni drogue ni alcool. Il a été révoqué de l'armée sans droit à la retraite quelques mois après les faits.