Jean-Yves Le Drian a suivi l'avis de la commission consultative du secret de la défense nationale en déclassifiant une fiche de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) portant sur l'affaire Merah. Cette fiche date de juillet 2012 mais on en ignore aujourd'hui le contenu.
C'est la troisième fois que la Commission consultative du secret de la défense nationale émet un avis favorable à la déclassification d'une fiche de renseignements, dans le cadre de l'affaire Merah.
Des documents de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont déjà été ainsi déclassifiés en juillet 2012, tout comme des docuements de la Direction de la protection et de la sécurité de la défense et de la DGSE, en décembre 2012.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a donc suivi l'avis de la Commission en déclassifiant trois pages de cette fiche de la DGSE datant de juillet 2012. On ignore tout du contenu de cette note.
Depuis que les juges chargés de l'enquête sur les tueries perpétrées par Mohamed Merah à Toulouse et de Montauban en ont fait la demande, de nombreux documents relatifs à l'affaire Mohamed Merah ont progressivement été déclassifiés.Il s'agit pour la justice de déterminer les éventuelles failles des services de renseignement français après les assassinats de trois enfants et un enseignant juifs dans une école de Toulouse le 19 mars 2012 et de trois parachutistes à Toulouse et à Montauban les 11 et 15 mars.
Pourquoi Merah, connu des services concernés pour graviter dans la mouvance salafiste de Toulouse, n'a-t-il pas fait l'objet d'une surveillance plus étroire par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), malgré les avertissements ? Etait-il un indicateur de la DCRI ou un "agent double ?
"Toute la lumière sur ce qui s'est passé sera faite", s'est engagé François Hollande le 1er novembre à Toulouse. La justice "est assurée de l'entier concours du ministère de l'intérieur", a renchéri le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.