Le 25 novembre 1991, le matador Christian Montcouquiol Nimeño II se donnait la mort. Il avait 37 ans.
Il aurait 59 ans, du gris dans les cheveux sans doute, les traits du visages plus marqués. Mais certainement pas le plus petit début d'embonpoint. Et toujours dans les yeux la même flamme pour le monde des toros. Il aurait toujours le même souci. Être au plus près de lui-même pour établir une connexion authentique avec les gens sur les gradins. Surtout ceux qui sont là-haut, au soleil. Cette magnifique exigence était sa caractéristique la plus émouvante.
Il serait resté le Christian Nimeño qu'on aimait aimer : simple et mystérieux, disponible et inaccessible. Un torero, quoi.
Il n’y a pas tellement de circonstances où un homme mérite qu’on se lève pour lui, écrivait Jean-Louis Pouytès dans la revue « Faenas » en parlant de Christian.
On ne saurait mieux dire.