L'homme est emprisonné à la maison d'arrêt de Seysses près de Toulouse, pour violences conjugales. Il raconte cette "impulsivité". Un témoignage exceptionnel, en cette journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Nous l'appellerons Anis. Cet homme de 39 est actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Seysses. Une deuxième condamnation en deux ans, pour les mêmes faits de violences sur sa compagne.
En cette journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous avons choisi d'écouter le témoignage d'un de ceux qui frappent et violentent leur compagne. Il n'est pas question ici d'essayer de "comprendre" les actes de violences, encore moins de les excuser. Simplement de savoir ce que cet homme a à dire, après deux condamnations successives.
En 2012, Anis est condamné à 6 mois de prison ferme pour violences aggravées. Il sort ensuite de prison et retrouve sa compagne, qui est aussi la mère de ses trois enfants. Et puis c'est le retour de la violence : en septembre 2013, il est condamné en récidive à 2 ans de détention dont 16 mois avec sursis et obligation de soins.
Une de nos équipes l'a donc rencontré à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, où il est incarcéré. Il reconnaît les coups portés, ce déferlement de violences et cette "impulsivité" qu'il ne s'explique pas, sinon par sa "grande jalousie" et ce qu'il appelle les "provocations" de sa compagne.
VIDEO : le reportage de Bruno Frédiani et Eric Foissac
Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, a présenté vendredi dernier un plan triennal qui prévoit de doubler les moyens (66 millions d'euros), avec notamment des mesures visant à favoriser les plaintes.
Ce plan prévoit notamment de créer d'ici 2017, 1.650 places d'hébergement d'urgence pour les femmes victimes de violences, une promesse qui avait été faite il y a un an par le chef de l'Etat François Hollande.
Selon le ministère de l'Intérieur, en 2012, 148 femmes sont mortes victimes de leur conjoint ou ex-conjoint.
Un numéro d'appel national est disponible 24h/24 pour les femmes victimes de violences : il s'agit du 39 19.