Une vingtaine de personnes ont été interpellées dans 11 départements dans le cadre d'une enquête sur de la viande de cheval ayant servi à des expériences en laboratoire et réintroduite dans la chaîne alimentaire après falsification. Les gendarmes ont placé en garde à vue un négociant de Montauban.
Une vaste opération de gendarmerie a été déclenchée lundi matin dans 11 départements français dans le cadre d'une enquête contre un trafic de viande de cheval et de viande en gros.
Selon France 3 Languedoc-Roussillon, le trafic porterait sur des animaux de laboratoires utilisés par Sanofi-Pasteur qui auraient été ensuite réintroduits dans la chaîne alimentaire par des négociants en viande après falsification de documents.
L'opération, réalisée dans le cadre d'une information judiciaire conduite à Marseille, a mobilisé une centaine de militaires, a précisé la gendarmerie. Elle s'est déployée principalement dans le sud de la France, en Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Midi-Pyrénées, a-t-on appris de source proche de l'enquête. 21 personnes ont été interpellées.
Dans notre région, des gendarmes de Montpellier ont contrôlé notamment les locaux d'un négociant en chevaux situé à Montauban avant de le placer en garde à vue :
Les gendarmes ont ainsi interpellé un homme à Narbonne (Aude), apparemment à son domicile, avant de l'emmener sur le site des abattoirs de la ville où pourraient se trouver les bureaux de sa société, a constaté un photographe de l'AFP.
Une vingtaine d'interpellations étaient prévues, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Elles devaient s'accompagner de perquisitions au siège de négociants en viande et, dans une moindre mesure, dans des abattoirs.
Les investigations visent essentiellement la mise sur le marché de viande de cheval impropre à la consommation. Elles sont parties du signalement, il y a quelques mois, de viande de cheval ne satisfaisant pas les normes sanitaires dans un abattoir de l'Aude, a rapporté la même source.