INFO FRANCE 3 MIDI-PYRENEES : la députée socialiste du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault refuse de prendre la tête de liste PS à Montauban en lieu et place de l'ancien maire Roland Garrigues, pourtant choisi par les militants, mais qui ne fait pas l'unanimité. Le PRG menace de faire sécession.
A Montauban, la campagne des élections municipales des 23 et 30 mars prochains est décidément mouvementée.
A droite, les têtes tombent autour de la maire UMP sortante Brigitte Barèges : directeur de cabinet, directeur de campagne...
A gauche, un jeu plus ou moins subtil de pressions et de sollicitations a conduit le PS à demander à la députée Valérie Rabault de prendre la tête de la liste socialiste. Mais elle a refusé.
Roland Garrigues ne fait (vraiment) pas l'unanimité
C'est l'ancien maire socialiste de Montauban, Roland Garrigues, qui a été désigné tête de liste par les militants de son parti pour tenter de reprendre la mairie de Montauban à la maire UMP Brigitte Barèges, élue en 2001 et réélue en 2008. Mais depuis sa désignation, le bateau socialiste tangue : des militants, des sympathisants, des responsables politiques partenaires du PS estiment que Roland Garrigues n'est pas le bon candidat pour gagner face à Brigitte Barèges. Depuis quelques semaines, la perspective d'une liste PRG autonome se fait de plus en plus menaçante. Dans le département d'élection de Jean-Michel Baylet, le patron du PRG, les radicaux de gauche ont un poids politique indéniable.Les choses s'accélèrent et Valérie Rabault refuse
Selon nos informations, les manoeuvres se sont accélérées ces derniers jours : Valérie Rabault, élue députée en 2012 justement en battant Brigitte Barèges, a été sollicitée. Et, d'après une source nationale interne au PS, c'est un doux euphémisme : la députée a subi de fortes pressions pour prendre la tête de la liste socialiste et malgré cela... elle refuse !Valérie Rabault campe sur ses positions : elle s'est engagée à ne pas cumuler les mandats, n'était pas candidate à l'investiture socialiste et estime être déjà très impliquée dans la campagne... aux côtés de Roland Garrigues.
Vers un accord PS-PRG tout de même ?
En refusant la proposition, Valérie Rabault sauve ainsi la tête de Roland Garrigues, qui est aussi son suppléant à l'Assemblée Nationale. L'hypothèse Rabault écartée, les "négociateurs" du PS et du PRG sont tout de même confiants quant à la conclusion d'un accord électoral à Montauban. Si les radicaux locaux pensent que le choix de Roland Garrigues n'est pas le bon, ils savent que monter une liste autonome ne sera pas simple et qu'ils auront besoin du feu vert de Jean-Michel Baylet. La solution pourrait venir d'un partage des rôles en cas de victoire : au candidat du PS la mairie et aux radicaux la présidence de l'agglomération, le Grand Montauban.Mais d'ici là, on n'est pas à l'abri d'un nouveau rebondissement dans la campagne municipale à Montauban.