Fini la neutralité de façade pour Hélène Mandroux. La maire sortante PS de Montpellier a annoncé qu'elle soutenait la candidature de Philippe Saurel, exclu et dissident du PS. Pour elle, il est le mieux placé, aujourd'hui, pour emporter la victoire aux municipales.
La décision de la maire sortante est intervenue au soir de la publication d'un sondage Ifop pour le 2e tour des municipales à Montpellier qui donne Philippe Saurel en tête d'un point 31% sur Jean-Pierre Moure 30%.
"C'est le mieux à même pour prendre ma succession et pour battre la droite, dimanche" - Hélène Mandroux
"Après le premier tour, j'espérais que les deux listes de gauche allaient s'unir. Mais cela n'a pas été le cas. La droite ayant la possibilité de passer, j'ai réfléchi. J'avais le choix entre le parti et la ville. J'ai choisi Montpellier", a expliqué la maire.
"M. Saurel a été l'adjoint du (défunt) Georges Frêche. Il a été mon adjoint. Je pense qu'il est le plus à même pour prendre ma succession et battre la droite", a ajouté Hélène Mandroux.
Mais peut-être que d'ici là, le paysage politique à Montpellier aura changé au soir du 30 mars et que les exclus du PS d'hier, seront les nouveaux socialistes de demain.
La neutralité d'Hélène Mandroux après la proposition de Matignon
Hélène Mandroux, qui a fêté, fin 2013, ses 73 ans, avait demandé l'investiture directe à Solférino. Mais face au refus des instances du parti, elle n'avait pas pris part à la primaire interne, dénonçant une "mascarade", et s'était mise en congé du parti.
Elle avait été reçue à Matignon, en juillet 2013, où Jean-Marc Ayrault lui a proposé une mission nationale sur la santé, à condition qu'elle fasse preuve de neutralité et notamment qu'elle ne nuise pas à Jean-Pierre Moure, président de l'agglomération, candidat officiel du PS.
Il semble, ce jeudi soir, que l'accord conclu avec Jean-Marc Ayrault et les socialistes ait volé en éclats.
C'est un nouveau coup dur pour Jean-Pierre Moure, candidat officiel du PS à Montpellier. La maire sortante lui préfère son adversaire.
Invitée de France 3 Languedoc-Roussillon, elle explique sa prise de position dans le journal de midi du 28 mars 2014 :