Les désaccords personnels entre candidats pimentent une quadrangulaire très incertaine à Montpellier

Jamais scrutin municipal n'a été aussi ouvert à Montpellier depuis 1977, date de l'élection de Georges Frêche. 3 listes sur les 4 déposées mardi soir, peuvent techniquement prétendre à la victoire, dimanche prochain. Seule certitude, la dissidence Saurel laissera des traces à gauche comme à droite.

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Le dissident PS Philippe Saurel, deuxième avec 22,94% des suffrages au premier tour de l'élection municipale à Montpellier, a annoncé mardi avoir refusé les alliances proposées tant par Jean-Pierre Moure (UG-PS, 25,27%) que par Jacques Domergue (UD-UMP, 22,72%).

Invité du 19/20 de France 3 Languedoc-Roussillon, ce mardi soir, Philippe Saurel a fait plusieurs mises au point

"23% seul, c'est un exploit national, Solférino le sait ". Et de poursuivre, "chaque jour je gagne des points, ma recette c'est la volonté de changer le système".

mardi 25 mars 2014.

Au cours d'une conférence de presse, M. Saurel, adjoint au maire à la culture, a expliqué qu'un accord aurait constitué ce qu'il dénonce "depuis le début de (sa) campagne", à savoir les appareils politiques.

"Je sais le risque que je prends. Je suis sur un fil avec le vide du Colorado autour. Mais c'est le passage obligé pour être libre. Seul jusqu'à la victoire", a lancé le dissident du PS, précisant qu'il aurait été prêt à discuter, si on lui avait proposé d'être "à la tête d'une liste citoyenne".


Selon M. Saurel, le PS parisien et plusieurs ministres, dont il a refusé de dévoiler les noms, ont beaucoup insisté pour qu'il accepte de rejoindre M. Moure en lui promettant le fauteuil de maire.

"Ce sont les Montpelliérains qui choisiront leur avenir et pas Solférino ou une autre succursale parisienne", a-t-il répondu, rappelant que c'était "(s)a proposition" aux instances du parti "il y a 18 mois" et qu'il en "avait été viré".

Reportage F3 LR : S.Navas, G.Spica, N.Chatail et N.Mutel

Avec Jean-Pierre Moure, "l'affaire a été bouclée en 15 minutes", a dit M. Saurel. "Le président de l'agglomération a eu les propos suivants: +Tu veux être maire, tu peux mais c'est moi qui conduit la liste+. Je connais la musique", a-t-il raconté.
En revanche, M. Saurel indique qu'il aurait été prêt à une "fusion technique" avec le Front de gauche (7,56%), avec lequel il partage plusieurs idées. Mais il s'est vu signifier un refus de la tête de liste Muriel Ressiguier en raison, a-t-il dit, de la présence sur sa liste de "deux personnalités marquées à droite".

Réaction de Jean-Pierre Moure PS : "en général, le deuxième arrive après le premier, (...) je lui ai proposé d'être maire de Montpellier, c'est tout, c'est quand même pas mal"

"Je lui fait une proposition. Il l'a déclinée malgré le danger de la droite et de l'extrême droite", a répondu Jean-Pierre Moure, pour lequel M. Saurel, 2e au premier tour, "ne pouvait avoir les prétentions de numéro un".
"La dynamique, c'est nous qui l'incarnons. Nous sommes dans le collectif, il est dans une attitude personnelle. Nous sommes seuls à pouvoir barrer la route de la mairie à la droite et à l'extrême droite", a ajouté le président de l'agglomération.

Réaction de Jacques Domergue UMP : "l'accord a capoté pour des raisons politiques et je le dénonce"

Concernant un éventuel accord avec Jacques Domergue, Philippe Saurel a souligné qu'il ne l'avait jamais envisagé, même si le candidat, selon lui, était prêt à abandonner l'étiquette du parti pour obtenir cette alliance.
"L'accord n'a pas été possible à cause de Max Levita (N. 3 sur la liste Saurel). Il ne voulait pas d'un accord entre le PS et l'UMP. J'ai dit qu'il pouvait quitter la liste", a réagi M. Domergue.

Jacques Domergue accuse Philippe Saurel d'"avoir été irresponsable en refusant une alliance".
"Les masques sont tombés. M. Saurel est en train de mentir car sa liste est socialiste alors qu'il dit qu'elle est citoyenne. Il prend le risque de laisser M. Moure remporter la mairie", a ajouté le candidat UMP, pensant toutefois "pouvoir gagner seul", notamment parce que l'UDI Joseph Francis (4,52%) doit annoncer son soutien mercredi.

Pas d'accord avec le Front de gauche

Muriel Ressiguié créditée de 7.56% des voix n'a pas obtenu d'accord avec les candidats de gauche.
Elle indique dans un communiqué :

"Jean-Pierre Moure et Philippe Saurel, aveuglés par leur ambition personnelle, se déchirent et prennent ainsi au second tour le risque de faire gagner la droite à Montpellier. Nous ne partageons pas les choix de ces listes. Le Front de gauche indique qu'il sera présent lors d'autres échéances électorales.
Et appelle à voter à gauche au second tour. "Nous appelons résolument à voter au second tour pour faire barrage à la droite et à l’extrême droite".


Une quadrangulaire incertaine en 2014

Dans la capitale régionale, tenue par le PS depuis plus de 35 ans, une quadrangulaire sera disputée au second tour. Elle opposera M. Saurel, M. Moure, M. Domergue et la candidate Front national France Jamet (13,81%).

 

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