Pour les 100 ans de la Grande Guerre, les Rencontres d'Arles lancent le premier recensement photographique des 40000 monuments aux morts de France. Jusqu'au 15 mai, vous pouvez déposer vos clichés en ligne. Les auteurs des meilleures photos se verront offrir des entrées au festival.
L'opération a débuté le 5 février et s'achèvera le 15 mai prochain. Si vous voulez participer au premier recensement photographique des 40000 monuments aux morts de France et prendre ainsi part à votre manière aux célébrations des 100 ans de la Grande Guerre, rien de plus simple.
Mémoire numérique
Il vous suffit de poster vos clichés sur le site des Rencontres de la photographie d'Arles (Bouches-du-Rhône) ou sur celui de la Mission du Centenaire de la Première Guerre Mondiale.
Seuls les formats numériques sont acceptés. Mais vous faudra respecter un protocole de prise de vue établi par le grand photographe et cinéaste Raymond Depardon, qui parraine l'opération.
4 règles impératives à suivre
- Se mettre dos au soleil ou à la lumière dominante, sinon attendre et revenir
- Prendre une première photo du monument sur son socle ou support
- S'approcher et prendre une seconde photo sans le socle (gros plan du monument lui-même si possible en contre-plongée, du bas vers le haut avec ciel ou plafond en toile de fond)
- La 3ème photo, plus libre, doit être plus distante afin de situer le contexte dans lequel est installé le monument
Une collecte historique
Les auteurs des photographies sélectionnées se verront offrir chacun 2 invitations pour les prochaines Rencontres d'Arles, du 7 juillet au 21 septembre 2014. Leurs clichés serviront à la constitution d'une exposition, d'un livre et d'un fonds documentaire établi par l'Institut de Recherches Historiques du Septentrion et l'université Lille 3.
Fixer la mémoire
Avant l'apparition des monuments aux morts, au lendemain de la Première Guerre Mondiale, les églises étaient les seuls bâtiments commun à toutes les communes de France depuis le Moyen-Age. Aujourd'hui, ils sont incontournables, car ils fixent la mémoire laïque et républicaine de la France. Ils sont les symboles de l'immensité des pertes en vie humaine (1350000 morts pour la seule guerre de 1914-1918).
Les monuments pacifistes du Languedoc-Roussillon
Comme dans d'autres régions de France, certaines communes du Languedoc-Roussillon se distinguent par leurs monuments aux morts dits "pacifistes". S'y exprime une opinion opposée à la guerre, par opposition à ceux glorifiant les héros morts.
- La stèle d'Aniane, dans l'Hérault, porte une inscription en Occitan qui signifie : "La guerre qu’ils ont voulue est la guerre à la guerre. Ils sont morts pour notre terre et pour toute la terre".
- Toujours dans l'Hérault, le sculpteur Paul Dardé a également réalisé des gisants remarquables à Clermont-l'Hérault et Lodève.
- Dans les Pyrénées-Orientales, les monuments aux morts d'inspiration pacifiste de Banyuls-sur-Mer et Céret sont l'oeuvre d'Aristide Maillol.
- Ouveillan, dans l'Aude, possède l'un des plus beaux monuments pacifistes de France. Il est signé René Iché. Léon Blum était venu l'inaugurer en 1927.