DIA envisage de céder ses activités, 46 magasins sont concernés en Languedoc-Roussillon

Le groupe de distribution espagnol Dia, qui compte 46 magasins en Languedoc-Roussillon, envisage de céder partiellement ou totalement ses activités en France où ses résultats sont en berne.

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Le groupe de distribution espagnol Dia, numéro trois mondial du hard-discount, envisage de céder partiellement ou totalement ses activités en France où ses résultats sont en berne, selon les syndicats, qui s'interrogent sur le sort des quelque 7.500 employés.

Lors d'un Comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire à Créteil (Val-de-Marne), mardi, les syndicats ont été informés des projets de l'entreprise, qui restent "très vagues" à ce stade, ont expliqué à l'AFP des représentants des trois principaux syndicats, la CGT, la CFTC et FO, confirmant des informations de RMC. Ils ont précisé que la question d'une éventuelle cession de Dia France, qui compte près de 900 magasins dont 46 en Languedoc-Roussillon, ne figurait pas à l'ordre du jour de la réunion. Sollicité, le groupe Dia, qui présente ses résultats jeudi, n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

"Il a été dit en gros que ce serait, soit une restructuration de l'ensemble du parc Dia, ou une scission partielle ou totale de Dia France, ou les deux", a expliqué Thierry Coquin, délégué syndical central CGT. "Ils ne veulent plus de Dia France" et "on va vers une cession d'activités", a confirmé Evelyne Beaux, déléguée FO et secrétaire du Comité d'entreprise. Selon M. Coquin, un Conseil d'administration (CA) doit se tenir jeudi en Espagne "pour décider si oui ou non, Dia sera en, discontinuing activity, c'est-à-dire que les comptes de Dia France n'apparaîtront plus sur les comptes de Dia international". Mme Beaux, a également indiqué que le groupe devrait décider lors de ce CA en Espagne du sort de Dia France.

"Des centaines d'emplois menacés"

"On souhaiterait une reprise totale par un gros groupe et notre crainte, c'est de voir la totalité du personnel sur le carreau", a ajouté Thierry Coquin. Mais Mohamb Latrous, délégué central CFTC, est persuadé que l'entreprise sera "morcelée". "Je ne crois pas qu'il y ait de distributeur capable de reprendre la totalité. Mais plutôt que plusieurs opérateurs seraient intéressés. C'est le scénario le plus plausible", dit-il. Il affirme que "beaucoup de noms circulent" pour une potentielle reprise. "On a entendu parler de Leader Price qui a déclaré récemment qu'il cherchait à s'agrandir en France, on a entendu parler de Colruyt, une enseigne belge de discount qui a commencé à s'implanter en France avec une quarantaine de magasins à ce jour qui a aussi annoncé qu'elle cherchait à faire 400 ouvertures supplémentaires sur la France".

"Ensuite, il y a d'autres opérateurs comme Carrefour ou Aldi", a précisé le syndicaliste, qui pense que "quoi qu'il arrive, il y aura des fermetures massives de magasins". "20% d'entre eux ne sont pas rentables. Il y aura quand même des centaines d'emplois menacés", a-t-il indiqué. "Est-ce qu'il va y avoir un repreneur ou des fermetures de magasins? Pour l'instant, on peut s'attendre effectivement à une restructuration importante", estime aussi Franck Merouze (CGT) pour qui "la situation économique de Dia France est préoccupante".

Selon lui, Dia annonce "au conditionnel entre 150 et 250 fermetures de magasins", ce qui reviendrait à supprimer 2.000 à 2.500 postes. "Nous sommes dans une situation difficile depuis quelques années et avons perdu énormément d'emplois. Nous étions 11.000 il y a quatre ou cinq ans, et aujourd'hui, nous ne sommes plus que 7.300", constate Gérard Covache, délégué central FO. "On est dans une situation de crainte et d'angoisse (pour l'emploi). La dégringolade s'accentue", dit-il. A la fin décembre 2013, Dia, sorti du giron de Carrefour en 2011, comptait 7.328 magasins dans 6 pays (Espagne, Portugal, Argentine, Brésil, Chine et France). Les résultats 2013 témoignaient déjà de la mauvaise marche de ses activités en France, avec un plongeon de 10,9% des ventes brutes sur l'année (2,18 milliards d'euros).

Le nombre des magasins avait baissé par rapport à 2012, passant de 888 (633 magasins propres + 255 franchisés) à 865 (635 + 230). Le secteur du hard-discount est globalement en perte de vitesse dans l'Hexagone. Ses parts de marché, qui étaient de 15% en 2009, sont tombées à 12% au 1er trimestre 2014, selon des estimations de Kantar WordPanel.
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