Une coordination rassemblant une vingtaine d'associations liées à la Nature ou aux Pyrénées réclament le renforcement de la population d'ours dans le massif pyrénéen. Cap Ours demande à l'Etat de prendre ses responsabilités.
La coordination rappelle à l'état français que la restauration d'une population d'ours viable dans les Pyrénées est un engagement pris par la France vis à vis de l'Europe depuis 1992. La question de la réintroduction ne se pose donc plus pour Cap Ours qui considère qu'il faut maintenant se "focaliser sur les moyens à mettre en place pour satisfaire nos obligations légales".
La coordination demande notamment :
- un positionnement clair et ferme de l'Etat par rapport à la restauration
- la reconnaissance comme délit pénal en cas d'incitation à la destruction d'une espèce protégée
- le remplacement de tout ours tué volontairement ou non par un homme
- un travail de prévention et de médiation sur les secteurs sensibles
Le prochain lâcher en Espagne ?
La France n'a donc pour l'instant prévu aucune réintroduction d'ours dans les Pyrénées mais c'est finalement l'Espagne qui pourrait se décider. Les autorités de Catalogne ont en effet monté un projet destiné à renforcer la population d'ours dans le massif. Un plantigrade venu de Slovénie pourrait être lâché au printemps 2015. Le projet chiffré à 2,4 millions d'euros est soutenu par la commission européenne qui a accepté d'y contribuer à hauteur de 1,8 million d'euros.
Moins d'attaques de troupeaux
Depuis la réintroduction d'ours dans les Pyrénées notamment en 2005 et 2006, les éleveurs se plaignaient de nombreuses attaques de leurs troupeaux. Mais selon un rapport de l'office national de la chasse et de la faune sauvage publié avril dernier, les attaques imputables à l'ours ont nettement diminué : une baisse de 32 % entre 2012 et 2013. L'ours aurait blessé ou tué 174 animaux et détruit deux ruches.