Sucreries le matin et toros de combat l'après-midi : l'arène de Nîmes est probablement la seule au monde à présenter (dans une même journée!) deux spectacles aussi dissemblables.
Nîmes, dimanche matin.
6 toros de Juan Pedro Domecq, plus petits, plus fades, plus "innocents" que jamais.
Enrique Ponce, précis et élégant : une oreille (un avis) et silence
Finito de Córdoba, digne et classieux : ovation (deux avis) et une oreille
José María Manzanares, prudent et formidable tueur : une oreille et deux oreilles.
Arène comble. Assez de soleil pour bronzer cent mille personnes. Ambiance très "salon de thé du dimanche matin" rempli de vieilles personnes raffolant de gourmandises toujours plus sucrées.
Nîmes, dimanche après-midi
6 toros de Fuente Ymbro, bas, finement armés, pénibles (le premier étant le plus proche du standard requis pour la tauromachie actuelle).
Juan José Padilla (2 et 4) : applaudissements (deux avis) et une oreille
Iván Fandiño (3 et 5) : silence et applaudissements
Juan del Álamo (1 et 6) : une oreille et une oreille
Juan del Álamo confirmait l'alternative : il s'est monté sobre et décidé. Padilla a livré une bataille sincère au quatrième. Iván Fandiño n'était pas dans un bon jour.
Arène pratiquement pleine. Temps à reprendre un sorbet au Grau du Roi.