Les gendarmes chargés de l'enquête sur le casse du Crédit Agricole de Bessières (Haute-Garonne) ont entrepris avec des moyens de travaux publics d'ouvrir le tunnel de 30 mètres que les casseurs ont creusé entre les égouts et la salle des coffres de la banque.
C'est un nouvel épisode du feuilleton concernant le "casse du siècle" au Crédit Agricole de Bessières en Haute-Garonne : depuis ce lundi des engins de chantier éventrent la chaussée pour mettre au jour le tunnel de 22 mètres que les casseurs ont creusé entre les égouts et la salle des coffres de la banque.
Ces travaux spectaculaires doivent permettre aux gendarmes de compléter leurs investigations "à ciel ouvert" : en mars dernier, ce sont des spéléologues qui avaient inspecté l'étroit boyau. Une fois les travaux accomplis et les relevés effectués, la chaussée pourra être enfin réparée.
EN VIDEO / le reportage de Marion Feutry et Eric Foissac
Le week-end du 15 mars dernier, la salle des coffres du Crédit Agricole de cette petite commune au nord de Toulouse avaient été "visitée" : 107 coffres ont été ouverts et d'après les recoupements des gendarmes auprès des victimes, le montant du butin pourrait s'élever à 2,5 millions d'euros.
Mais c'est surtout la méthode employée par les casseurs qui fait de ce braquage sans violence l'une des plus grandes énigmes de ces dernières années : ce tunnel de 22 mètres creusés sous la route, sans doute pendant plusieurs jours, peut-être plusieurs semaines. On imagine l'énergie et l'organisation nécessaire aux braqueurs pour monter un tel scénario, apporter sur place du matériel de forage et de quoi étayer le tunnel, creuser sans se faire repérer et évacuer les gravats.
Et puis au moment d'entrer dans la salle des coffres, les braqueurs avaient aussi détruit deux centraux téléphoniques à proximité en inscrivant de fausses revendications : pour éloigner les gendarmes mais peut-être aussi neutraliser des alarmes.