Ambiance morose au dernier congrès de l'ARF avant l'entrée en vigueur de la réforme territoriale, qui s'est ouvert ce jeudi à Toulouse. Les projections électorales sont calamiteuses pour le gauche, les fonctionnaires s'inquiètent. Les présidents de région lancent un manifeste en 10 points.
"C'est sans doute le dernier congrès des 27 régions". Dans son discours introductif au 10ème congrès de l'association des régions de France, Martin Malvy, le président PS de Midi-Pyrénées, a planté le décor : le congrès de Toulouse est le dernier avant l'entrée en vigueur de la nouvelle carte des régions voulue par le chef de l'Etat. En 2015, on ne comptera plus que 13 régions au lieu de 22 actuellement en métropole.Pour suivre en direct vidéo le congrès de l'ARF, cliquez ici
A l'ouverture de ce congrès les présidents des conseils régionaux ont présenté une sorte de manifeste en 10 points et 40 pages. L'ARF veut que la loi reconnaisse "la Région comme la collectivité responsable de la préparation de l'avenir et du développement économique". C'est à dire aller au-delà de ce que prévoit le gouvernement qui élargit pourtant les prérogatives des futures régions, notamment aux routes et aux collèges.La fusion Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon seule à gauche en 2015 ?
Les élections régionales auront lieu fin 2015, selon le nouveau calendrier établi par le gouvernement. Selon le journal Sud-Ouest (lien payant), les services de Matignon ont travaillé sur des projections électorales. Et le scénario serait catastrophique pour la gauche : une seule région resterait à gauche, celle issue de la fusion Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Les autres passeraient à droite, deux (PACA et Nord-Picardie) seraient même à la portée du Front National."ll y a bien pourtant un aspect électoral dans cette réforme, explique le politologue Laurent Dubois. Un spécialiste des élections au parti socialiste me confiait il y a peu que cette réforme c'était le meilleur moyen de ne pas laisser certaines régions, comme PACA, au FN. Le problème pour la gauche, c'est la dynamique inversée : les élections se suivent et se ressemblent. Un cycle infernal pour le PS et la gauche".