102 ans avant Jean Tirole, prix Nobel d'économie 2014, le professeur Paul Sabatier avait obtenu le prix Nobel de chimie en 1912. En 1980, c'est le docteur Jean Dausset, né à Toulouse, qui a obtenu le Nobel de médecine.
Entre ces chercheurs, beaucoup de différences et un point commun : ces trois Toulousains ont obtenu chacun un prix Nobel. Jean Tirole vient d'être sacré en 2014 pour l'économie. 102 ans plus tôt, en 1912, Paul Sabatier recevait le prix Nobel de chimie. Enfin en 1980, c'est Jean Dausset qui s'est vu remettre le Nobel de médecine.
L'illustre Paul Sabatier
Ce natif de Carcassonne, ancien élève du lycée Fermat de Toulouse, avait été distingué par l'académie Nobel en 1912 "pour sa méthode d'hydrogénation des composés organiques en présence de métaux finement divisés, ce qui a permis de faire progresser considérablement la chimie organique dans les dernières années".En 1882, chercheur à Paris auprès de Marcellin Berthelot, il accepte un poste à l'université de Toulouse et devient rapidement responsable des cours de chimie. En 1884, il est élu professeur titulaire de la chaire de chimie générale, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1930. En 1905, il est doyen de la faculté des sciences de Toulouse. Il continuera d'enseigner jusqu'à sa mort en 1941 à l'âge de 86 ans.
L'université Toulouse III des sciences porte aujourd'hui son nom.
Le moins connu Jean Dausset
Le docteur Jean Dausset est né à Toulouse en 1916. Ce chercheur à la faculté de médecine de Paris découvre en 1958 le complexe majeur d'histocompatibilité, qui permet aujourd'hui de connaître la compatibilité entre donneur et receveur pour une greffe d'organe. C'est pour cette découverte qu'il reçoit en 1980 le prix Nobel de physiologie (ou médecine) en 1980. Jean Dausset est décédé en 2009 à Palma de Majorque à l'âge de 92 ans.A noter, même s'il est moins connu du grand public, qu'il a oeuvré pour des recherches qui sont aujourd'hui encore très importantes : il a été président-fondateur de l'association France Transplant, qui oeuvre pour le don d'organes. Enfin il a créé une fondation, le Centre d'étude du polymorphisme humain (CEPH), qui travaille au décryptage du génome humain.