A la rentrée de septembre 2012, plus de 17 000 jeunes sont en parcours d’apprentissage dans les 40 CFA et les 20 sections d’apprentissage de la région. La même année, près de 5 000 nouveaux contrats de professionnalisation ont été enregistrés.
Selon une étude de l'Observatoire Atouts Métiers, environ 10 000 nouveaux contrats d’apprentissage sont ainsi signés chaque année en région. Malgré une conjoncture de l’emploi plutôt dégradée et un tassement des recrutements, l’alternance demeure une voie d’accès à la formation et à la qualification dynamique et attractive. En Languedoc-Roussillon, l’apprentissage a vu ses effectifs augmenter de 12% entre 2007 et 2012, là où ceux-ci ont globalement stagné au niveau national. Ce développement a concerné l’ensemble des secteurs d’activités (agriculture, industrie, services) à l’exception notable de la construction, fortement impactée par la crise.
Les zones de Montpellier, Nîmes et Perpignan concentrent près de 70% des apprentis en formation et 53% des salariés en contrat de professionnalisation. Ces territoires étant également lesplus peuplés et ceux qui pèsent le plus en région en termes d emplois
Des entrées en apprentissage de plus en plus tardives
Si les bénéficiaires de contrats de professionnalisationdemeurent en majorité les jeunes âgés de 19 à 25 ans (6 sur 10 environ), en Languedoc-Roussillon, comme au niveau national, la structure par âge des apprentis semodifie sensiblement : ces derniers sont de plus en plus âgés à l’entrée dans le dispositif et les plus jeunes (15- 18 ans), encore majoritaires en 2007, ne représentent plus que 42% des effectifs en 2012.
Les apprentis sont en grande majorité (70%) issus du système éducatif, seuls 7% étaient déjà en emploi, en stage ou en recherche d’emploi, avant d’entamer un parcours de formation en apprentissage. D’une part, le nombre de jeunes apprentis directement issus du collège diminue, d’autre part, les publics provenant de l’enseignement supérieur sont de plus en plus nombreux à recourir à l’apprentissage.
Le niveau bac, un niveau charnière pour les recrutements en alternance
Que ce soit pour l’apprentissage ou les contrats de professionnalisation le diplôme de niveau 4 (type bac) tend aujourd’hui à s’imposer comme un seuil d’entrée dans la formation par alternance. Le développement de l’apprentissage sur ces dernières années, en région comme au niveau national, apparait clairement porté par les formations de niveau supérieur (BTS et plus) et se traduit, par conséquent, par l’accroissement de l’âge moyen des apprentis. Ce constat peut susciter un réel questionnement sur les possibilités du dispositif à prendre en charge des publics sans qualification ou des jeunes en situation de fragilité dans la voie scolaire classique.
Le taux de réussite dans l’apprentissage, autour de 80%, est globalement en hausse sur la période 2007-2012
La construction et la restauration en pointe
La construction, l’hébergement-restauration restent les principaux secteurs recruteurs d’apprentis (60% des établissements signataires et 58% des contrats signés), mais les secteurs industriels (IAA, métallurgie, fabrication de machines et équipements) comptent aussi parmi les plus impliqués dans le dispositif. L’artisanat, de par son rôle historique, demeure un pilier essentiel de la formation par apprentissage, les TPE restent les principales structures d’accueil des apprentis. Néanmoins, l’apprentissage tend à se développer plus largement dans les établissements de grande taille, 37% des établissements de plus de 200 salariés de la région ont signé au moins un contrat en 2012, contre 3% tous établissements confondus.