Après la collecte, l'heure est au tri dans les banques alimentaires

Tous le week-end, des bénévoles de la banque alimentaire ont collecté des denrées dans les supermarchés notamment. Visiblement, le public a répondu une nouvelle fois présent. L'heure est maintenant au tri pour que les plus démunis, qui sont de plus en plus nombreux, puissent en bénéficier.

La grande collecte nationale de la banque alimentaire a eu lieu ce week-end en Midi-Pyrénées comme ailleurs en France. Des milliers de bénévoles se sont mobilisés pour recueillir les dons des particuliers dans les supermarchés par exemple. Un moment essentiel dans la vie de l'association qui approvisionne d'autres structures qui viennent en aide aux plus démunis. En Midi-Pyrénées, 424.000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté, soit une personne sur sept.

Au lendemain de la collecte, il est un peu tôt pour donner des chiffres précis. Dans les Hautes-Pyrénées, où l'on a récolté 69 tonnes de denrées alimentaires l'an dernier, la tendance serait au maintien voire même à une légère amélioration. En 2013, on y a distribué 1 millions de repas, en partie grâce à cette collecte nationale.

Dans le Lot, on espère faire comme l'an dernier soit 16 tonnes de nourriture. Mais les chiffres seront peut être légèrement inférieurs.

A Toulouse, la banque alimentaire s'occupe de 3 départements : la Haute-Garonne, le Tarn-et-Garonne et l'Ariège. Plus l'aggloméation toulousaine. Ici, les volumes sont d'un autre ordre. En 2013, la collecte a permis de collecter 261 tonnes de nourriture dans les supermarchés et certaines communes qui organisent elles-mêmes la centralisation des dons. C'était l'une des banques alimentaires de France où les dons avaient le plus progressé.  La banque alimentaire de Toulouse a réussi à distribuer 5.400.000 repas l'an dernier. la collecte en assure une partie seulement.

"Impossible de donner des chiffres pour le moment" explique  Annie-France Looses, la présidente qui est aussi à la tête de la région Sud-Ouest de l'association qui regroupe l'Aquitaine et Midi-Pyrénées. Les points de collectes sont trop nombreux. "Les gens ont été généreux. Même dans les zones où ils sont en difficultés sociales, ils donnent. On voit aussi que les dons sont plus variés avec des conserves de légumes, par exemple". De quoi agrémenter le quotidien avec un peu  de fantaisie non négligeable en ces temps difficiles. 
Car en 30 ans d'existence, la banque alimentaire a vu son public changé et s'élargir de manière dramatique. "Au début, c'était surtout des gens très fragile, déstructuré, un public en marge. maintenant, ce sont des gens inséré économiquement, avec un salaire, des familles qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Et aussi de plus en plus d'étudiants" détaille Annie-France Looses. "Nous essayons de les aider à ne pas tomber dans l'exclusion en les accompagnant. En espérant que bientôt ils n'auront plus besoin de nous."

La banque alimentaire ne distribue par directement les denrées alimentaires mais les redistribuent à des associations qui en font profiter leurs bénéficiaires. Des associations de plus en plus demandeuses. "Nous avons 8 ou 9 dossiers de demandes d'adhésion, en cours d'examen enc e moment" selon Annie-France Looses. Plus de demandes donc, en espérant que la générosité des donateurs pourra aider à supporter la hausse des besoins.