Airbus a sombré ce mercredi avec une baisse record depuis 6 ans (-10,42% à 43,18 euros), affectée par un report de livraison du premier exemplaire de l'A350-900 à Qatar Airways ainsi que des perspectives économiques sans faste. Ce jeudi à l'ouverture, la chute se poursuivait.
L'action du groupe Airbus a décroché de plus de 9% mercredi après-midi à la Bourse de Paris, affectée par un report de livraison du premier exemplaire de l'A350-900 à Qatar Airways et des perspectives économiques sans faste. A 17H17, le titre chutait de 10,51% à 43,13 euros, dans un marché en recul de 0,68%.
Ce jeudi Airbus a continué de souffrir (-4,30% à 41,32 euros) sur les places européennes après avoir lourdement chuté la veille.
La livraison du premier exemplaire de l'A350-900 à Qatar Airways, prévue samedi à Toulouse, a été "suspendue jusqu'à nouvel ordre", a indiqué une porte-parole de la compagnie de Doha à Paris, sans préciser les motifs de ce report.
Le cours de Bourse de l'avionneur européen a dans un premier temps plutôt bien résisté à cette annonce, avant de s'effondrer au moment où son patron, Tom Enders, a commencé à prendre la parole à Londres devant les investisseurs. La juxtaposition de cette mauvaise nouvelle et le fait que le groupe ne verrait pas progresser jusqu'en 2016 sa marge opérationnelle et demeurait confronté à des difficultés concernant la génération de flux de trésorerie ont entraîné un fort mouvement de vente sur le titre.
"M. Enders a déclaré que le résultat opérationnel n'enregistrerait pas de progression entre 2015 et 2016, alors que nombre d'analystes envisageaient une croissance entre 8 et 10%, cela constitue une mauvaise surprise pour le marché", a expliqué Xavier de Villepion, un vendeur d'actions de HPC. "Deux ans sans croissance de la marge opérationnelle, cela pourrait s'apparenter à un avertissement sur résultat étalé dans le temps, d'où la sanction en Bourse", a-t-il complété.
Au même moment, le marché dans son ensemble a décroché à l'unisson de Wall Street et des prix du pétrole, ce qui n'a fait qu'accentuer la pression sur la valeur.