Toulouse, dépassé samedi par une équipe de Bath impressionnante (18-35), a raté le train des quarts de finale de Coupe d'Europe et n'aura d'autre
choix que de gagner à Montpellier dimanche prochain.
Invaincus avant cette rencontre, les "Rouge et Noir" n'avaient besoin que d'une victoire non bonifiée pour se qualifier dès la 5e journée. Mais Bath avait, comme attendu, le goût de la revanche dans la bouche après sa défaite fin octobre au match aller dans son antre du Recreation Ground (19-21).
Si les hommes de Guy Novès restent leaders de la poule 4 à l'issue de cette journée avec 16 points devant Bath (15 points) et Glasgow (14 points), vainqueur de Montpellier (21-10) plus tôt dans l'après-midi, tout est à refaire.
S'ils veulent conserver la première place, ils n'ont désormais d'autre choix que de gagner dimanche prochain à Montpellier et espérer, s'ils ne prennent que quatre points à l'Altrad Stadium, que Bath ne gagne pas chez lui avec le bonus face à Glasgow
Ce match avait pourtant été fixé comme la priorité depuis plusieurs semaines par Guy Novès, conscient que Bath était tout à fait capable de battre son équipe à Ernest-Wallon
Déficients dans le jeu au pied, encore coupables de trop de fautes de mains, pas assez solides en mêlée fermée, les Toulousains ont été cueillis à froid, dès le début de cette rencontre d'une rare intensité, par le rouleau-compresseur anglais.
Déferlement
Agulla était le premier à percer, au bout de quelques dizaines de secondes à peine, après un dégagement hasardeux de McAlister. Mettant les Toulousains à la faute, il permettait à Ford d'engranger les trois premiers points de la rencontre.
Un prologue annonciateur du déferlement à venir avec, dès la 7e minute, un essai en bout de ligne de Matt Banahan et un 10-0 pour les Anglais.
Touchés dans leur orgueil, les Toulousains parvenaient à réagir sur un essai de Maestri après un ballon porté (13e), mais une passe mal ajustée de Doussain pour Huget offrait un cadeau à Chris Cook qui inscrivait un essai de 80 mètres (24e), avant que Jonathan Joseph, impérial tout au long de la
rencontre, n'aggrave la mise trois minutes plus tard.
Bath aurait même pu prendre le bonus dès la demi-heure de jeu si Watson n'avait été trop gourmand, laissant Clerc le rattraper in extremis dans l'en-but (32e).
Acculés, les Toulousains relevaient la tête juste avant la pause sur un exploit personnel de Yoann Huget, qui aplatissait après un slalom dans la défense de Bath (36e).
Gardant ce rythme au retour du vestiaire, ils étaient dominateurs durant une grande partie de la deuxième période mais manquaient de réalisme. Contrairement à Bath qui tuait le match après une énorme percée de Jonathan Joseph, encore lui, conclue par Francois Louw (72e).
Autant de fautes que les Toulousains n'auront pas le droit de commettre à Montpellier.
Reportage Serge Djian