Les associations Pays de l'ours - Adet et Férus s'insurgent contre la décision de la ministre de l'écologie Ségolène Royal de reporter en 2016 la réflexion sur le volet ours de la stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité.
Jeudi 12 mars les associations oeuvrant pour la défense de la présence de l'ours dans les Pyrénées "Ferus et Pays de l'Ours-Adet" étaient au ministère de l’Écologie jeudi dernier. Ils ont appris lors de ce rendez-vous que Ségolène Royal accordait 9 mois de délai supplémentaire au Comité de Massif des Pyrénées pour donner son avis sur le volet « ours » de la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité. Le dossier ne sera pas étudié avant 2016.
Ferus et Pays de l'Adet voient dans ce rapport une manoeuvre qui lui permettrait de ne pas s'engager sur un terrain qu'elle sait compliqué et conflictuel entre les pro et les anti-ours. Elle essaierai donc de renvoyer la question après les élections électorales de 2017.
Le coup est plus puissant qu’il n’y paraît : il lui permet d’espérer renvoyer ce dossier « délicat » à son successeur, et si possible au-delà de 2017.
Ce nouveau report compromet en effet toute perspective de reprendre la restauration de la population d’ours avant la prochaine élection présidentielle ; autant dire aux calendes grecques, conformément aux exigences des lobbys anti-nature.
En se cachant grossièrement derrière la nécessaire concertation, Ségolène Royal prend le risque de complètement dévoyer la fameuse « démocratie participative », cette belle idée qu’elle transforme en une usine à gaz à perdre du temps et ne rien faire.
La question de la politique de réintroduction de nouveaux spécimens réclamée depuis plusieurs années par de nombreuses organisations de défense de faune dont WWF qui avait écrit à la ministre en novembre 2014 pour lui demander la réintroduction de nouveaux individus. La survie de l'espèce en dépendrait.
Deux noyaux distincts d'ours sont identifiés dans les Pyrénées. Celui de la partie la plus occidentale serait particulièrement menacé d'extinction si aucune femelle n'était introduite puisqu'il ne reste que deux mâles.
La question de la réintroduction des ours avait fait l'objet d'un refus de la part Mme Royal lors de sa visite le 19 juillet dans les Hautes-Pyrénées. Elle avait déclaré qu'elle "considérait que c'est un problème pour le pastoralisme". "