Deuxième épisode de notre série sur l'étang de l'Or, une zone humide située aux portes de Montpellier. Un patrimoine naturel qui souffre de la pollution. Depuis 10 ans, les élus locaux tentent de pousser la population qui vit en bord d'étang à s'équiper en terme d'assainissement.
Au chevet de l'étang de l'or : une zone humide très riche écologiquement et pourtant très polluée. Un des facteurs de cette pollution, mais qui n'est pas le plus important, ce sont les habitations qui ont poussé au bord de cet étang : les fameuses cabanes, devenues des résidences principales.
Depuis une dizaine d'années, les élus du pays de l'or tentent de pousser leur propriétaires à s'équiper en terme d'assainissement afin que l'on arrête de rejeter les eaux usées directement dans l'étang. Le hic, c'est que la facture est souvent salée : installer chez soi une fosse septique aux normes européennes peut couter jusqu'a 15000 euros.
La majorité des 250 cabaniers recensés autour de l'étang de l'Or vivent à Salaison, sur la commune de Mauguio, zone inondable et inconstructible.
Dans les années 70, à la demande de l'association locale, les cabanes ont été raccordées à l'eau et à l'électricité. Aujourd'hui, ceux qui ont pris la relève de l'association des Cabanes du Salaison réclament le raccordement à la station d'épuration, jugeant l'option fosse septique trop compliquée et trop chère.
Les cabanes ont changé ces dernières décennies. De plus en plus, ces simples abris de chasse ou de pêche deviennent de vraies habitation. Depuis 2008, le pourtour de l'étang est beaucoup plus surveillé qu'avant. Les services de l'état et les communes font la chasse aux constructions irrégulières Certains ont dû démolir des extensions ou même de simples barbecues. La loi ne s'arrête plus à la porte de cabanes.