Aux portes de Montpellier, l’étang de l’Or regorge de richesses mais son équilibre est fragile. Au fil des décennies, le nombre de familles vivant de la pêche sur l'étang a diminué. Ils étaient une centaine de pêcheurs il y a un demi siècle, il en reste une vingtaine aujourd'hui.
Ils étaient une centaine de pêcheurs il y a un demi siècle, ils ne sont plus qu'une vingtaine de professionnels.
Roland Guerrero fait partie de ceux qui ont décidé de ne plus quitter les rives de cet étang. Il est pêcheur professionnel sur l'étang de l'Or depuis les années 80. Il pêche principalement de l'anguille mais aussi des alevins de loups, des dorades, des soles. Ces poissons migrateurs viennent de la mer pour grandir dans la lagune et la transforment dès le mois d'avril en véritable nurserie.
Cette magnifique étendue d'eau est un repère extraordinaire pour des espèces protégées qui s’y abritent.
Sur l'étang, les Guerrero père et fils comptent parmi les dernières familles qui vivent de la pêche.
L'étang de l'Or à Mauguio : l'équilibre de la lagune sous surveillance. Equipe Isabelle Bris et Juiette Morch.
Les pêcheurs sentinelles
Les pêcheurs veillent sur la bonne santé de ce milieu aquatique fragile et collaborent régulièrement avec les équipes scientifiques du CNRS ou d'IFREMER.
Aujourd'hui, ils s'inquiètent de voir la salinité de la lagune augmenter.
En effet, pour préserver sa diversité biologique, l'étang doit impérativement garder un équilibre entre eau douce et eau salée. A haute dose, il détruit les roselières qui abritent des espèces protégées, s'infiltre dans le sol, nuit aux cultures.
Le taux de sel par litre d'eau est donc étroitement surveillé par les techniciens du Symbo, le syndicat mixte du bassin de l'or…