Le premier ministre poursuit sa contre-offensive visant à défendre la réforme du collège portée par la ministre de l'Education, à la veille d'une grève lancée dans l'enseignement secondaire, mouvement qui serait soutenu par l'opinion publique.
Manuel Valls a estimé lundi qu'il était "difficile de réformer l'école" pour expliquer l'opposition actuelle à la réforme du collège, attaquée par la droite et contre laquelle des enseignants feront grève ce mardi.
"Je pense que c'est difficile de réformer l'école", a déclaré le Premier ministre sur France Culture, "parce qu'elle est au coeur de la construction républicaine, parce que depuis que Jules Ferry a construit l'école de la République, chaque fois qu'on parle de l'école, il y a des débats".
Soixante pour cent des Français soutiennent la journée d'action et la grève des enseignants de mardi contre la réforme du collège prévue par le gouvernement, selon un sondage réalisé par Odoxa pour Les Echos,Radio Classique et le cabinet FTI Consulting.
Selon ce sondage, 60 % des personnes interrogées qualifient de "justifiées" les manifestations prévues et 39 % pensent le contraire. Parmi les sympathisants de gauche, ils sont 44% à les trouver "justifiés" et 55% les jugent injustifiées. A droite, 72 % des sympathisants soutiennent le mouvement contre 27 % qui y sont opposés.
Des syndicats d'enseignants opposés au projet du ministère de l'Education ont lancé un appel à la grève mardi et à descendre dans la rue.
Se retrouveront côte à côte le Snes-FSU, majoritaire dans l'enseignement secondaire, le Snep-FSU, le Snalc (classé à droite), FO, la CGT et Sud. Ils représentent ensemble 80% des votes des enseignants du collège lors des élections professionnelles de décembre dernier, auxquelles avaient pris part quelque 40% des professeurs.
La ministre de l'éducation, Najat Valaud-Belkacem, a dit à plusieurs reprises que la réforme du collège a été approuvée à 51 voix pour (et 23 contre) par le conseil supérieur de l'éducation début avril et entrera donc en vigueur, comme prévu, à la rentrée 2016.
Elle a toutefois demandé à une autre instance, le conseil supérieur des programmes, de rendre plus lisibles les articulations des cours de français avec les langues et cultures de l'Antiquité, afin d'apaiser les professeurs de lettres classiques, mécontents de la suppression des options latin et grec.
La réforme est impérative, selon Mme Vallaud-Belkacem, en raison de la dégradation des résultats moyens en fin du collège, soulignée par des études internationales. Les écarts entre les bons élèves et les moins bons se creusent sur cette période, et l'origine sociale pèse sur le destin scolaire des petits Français bien plus que dans les autres pays de l'OCDE.
Montpellier met en place le service minimum d'accueil
La ville met en place le service minimum d'accueil au centre de Loisirs Asterix de Grammont pour les élèves des établissements suivants :
Ecole maternelle De Gaulle Anthonioz ( secteur Port Marianne )
Ecole élémentaire J.Daubie (secteur Cevennes)
Ecole maternelle J.Joyce (secteur MOsson)
Le service d'accueil fonctionne de 9h à 12h et de 13h45 à 16h00. Aucun service de restauration ne sera assuré
Les autres établissements restent ouverts à l'accueil des enfants au prorata des personnels présents.