Le chauffard accusé de la mort de deux filles de 17 et 19 ans, le 8 août 2014, à Lattes dans l'Hérault a été remis en liberté en décembre dernier. Les avocats des parties civiles s'en sont rendu compte par hasard, ils dénoncent un "couac" judiciaire. Le suspect restera en liberté jusqu'à son procès.
Le chauffard de 24 ans accusé de la mort de deux filles de 17 et 19 ans le 8 août 2014 a été remis en liberté le mois dernier. Il avait été écroué le 10 août et placé sous mandat de dépôt. Le mandat de dépôt est renouvelable tous les quatre mois mais le juge d'instruction ne l'a pas prolongé dans cette affaire. Aujourd'hui, plus aucun recours n'est possible, le suspect restera donc en liberté, sous contrôle judiciaire, jusqu'à son procès.
Le chauffard en liberté depuis le 10 décembre
Il a été libéré comme la loi le prévoit après 4 mois de détention préventive. Le juge d'instruction a-t'il omis ou non de renouveler le mandat de dépôt comme il en a le droit ? L'un des avocats des parties civiles n'hésite pas à parler de couac judiciaire regrettable.
Images F3 LR
C'est le directeur de la maison d'arrêt qui a informé le juge de la libération imminente du prévenu. Le contrôle judiciaire ne lui a été signifié que 6 jours plus tard. Sans même un rappel de son interdiction de conduire.
Le père de Boutaïna ne comprend pas cette décision de libération.
Images F3 LR
Ni le parquet de Montpellier, ni l'avocat de la défense n'ont souhaité s'exprimer. Le père de Boutaïna a pris sa plume pour écrire au garde des sceaux.
Reportage F3 LR : L.Beaumel et B.Pansiot-Villon
Le rappel des faits
Les scootéristes de 17 et 19 ans ont été percutées par l'arrière par la voiture du chauffard le 8 août 2014 à 2 h 00 du matin. Sous le choc, l'homme de 24 ans avait perdu son pare-chocs et sa plaque d'immatriculation. Grâce à cette dernière, l'identité du propriétaire de l'automobile avait pu être établie.Interpellé en état d'ébriété, l'homme avait 1 g d'alcool par litre de sang selon la police au moment de son arrestation.
Il reconnaît une collision avec un scooter mais nie avoir été sous l'emprise de l'alcool au moment de l'accident. Pris de panique, selon son témoignage, il serait rentré chez lui et aurait alors consommé de l'alcool.
L'homme de 24 ans avait ensuite été mis en examen pour "homicides involontaires" avec circonstances aggravantes : la conduite en état d'ivresse et délit de fuite, des délits passibles de 10 ans d'emprisonnement.