Le parquet de Draguignan (Var) ouvre une enquête préliminaire contre Jean-François Copé dans l'affaire du "pain au chocolat". D'abord saisi de la plainte d'un Gardois, le parquet de Nîmes s'était dessaisi du dossier.
C'est la suite de la polémique dite du "pain au chocolat", lancée par Jean-François Copé en octobre 2012. Les propos du président de l'UMP font l'objet d'une enquête préliminaire que vient d'ouvrir le parquet de Draguignan (Var), après que le parquet de Nîmes (Gard) se soit dessaisi du dossier. A l'origine, c'est un Gardois: Abdallah Zekri, président de l'Observatoire National contre l'Islamophobie, qui avait porté plainte pour diffamation, au nom du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM).
L'enquête a été confiée au service des atteintes aux personnes de la Préfecture de Police de Paris. Jean-François Copé risque un an de prison et 45 000 euros d'amende. Invité de notre journal régional le 14 octobre 2012, il avait répondu à Abdallah Zekri, qui lui reprochait de stigmatiser la communauté musulmane de France.
La plainte déposée par le CFCM vise les propos tenus lors d'un meeting dans le Var, au cours duquel Jean-François Copé avait évoqué le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan".