C'est un long conflit social à Lavelanet en Ariège : des postiers de la plateforme de distribution du courrier font grève depuis 43 jours. A l'appel des syndicats CGT et SUD PTT, les grévistes protestent contre la réorganisation du travail et les suppressions d'emplois décidées par la direction.
C'est un conflit social de longue durée qui se prolonge à Lavelanet en Ariège : depuis 43 jours, une partie des postiers de la plateforme de distribution du courrier et des colis de Dreuilhe-Lavelanet est en grève.
A l'appel des syndicats CGT et SUD PTT, les grévistes protestent contre le plan de réorganisation du travail et les suppressions d'emplois décidés par la direction : ils basent leur rejet sur l'absence de dialogue avec les personnels durant l'élaboration de ce projet.
Une réorganisation contestée
C'est un plan de réorganisation du service qui a déclenché ce conflit. Selon les syndicats à l'initiative du mouvement, ce plan prévoit :
- la suppression de 10 emplois
- la suppression de 6 tournées de facteurs, ce qui entraînera par voie de conséquence le rallongement des autres tournées
- une "adaptabilité" exigée de la part des personnels, qui pourront être guichetiers le matin et facteurs l'après-midi
- le refus d'étendre à la totalité des salariés - grévistes et non-grévistes - l'application d'un temps de travail de 38H11 par semaine.
Tout a démarré le mercredi 24 mars dernier avec une journée de jeûne symbolique effrectuée par 5 membres du "comité de vigilance" devant le bureau de poste de Laroque d'Olmes.
A partir du lendemain jeudi 25 mars, c'est un mot-d'ordre de grève du personnel de la plateforme de distribution du courrier qui a été lancé : on compte en moyenne 17 grévistes sur 29 salariés au total.
Depuis lors un certain nombre de réunions ont eu lieu, sans aboutir à une résolution du conflit car chacune des deux parties, Direction et syndicats, campe sur ses positions.
Le soutien des élus
Les élus du Conseil Départemental de l'Ariège ont voté le 20 avril dernier une motion de soutien aux grévistes : ils y demandent qu'une véritable concertation soit engagée. Ils considèrent que ce plan de réorganisation met à mal le service public de distribution du courrier en zone rurale.
Le Département et les syndicats déplorent le choix de transférer un certain nombre de tâches d'accueil des services publics de l'Etat dans la création de "Maisons France Services" qui n'ont qu'une vocation de "guichet unique" et ne peuvent donc se substituer aux administrations et services publics qu'ils représentent.
Des préavis pour la poursuite de la grève ont été déposés pour ce vendredi 7 mai ainsi que pour lundi et mardi prochains 10 et 11 mai.