Le village de Dun vient de recevoir le label "Territoire Bio Engagé". En Ariège, seules deux autres communes affichent ce label. Pour l'obtenir, au moins 15% de la Surface Agricole Utile doit être en bio. A Dun, ce chiffre dépasse les 60 %, avec 12 agriculteurs respectueux de la nature.
Samuel Gobert cultive les herbes aromatiques et Mélina Rago élève des brebis. Ces agriculteurs ont 3 points communs: leur métier, le choix de la culture bio et leur lieu de vie : la commune de Dun.
3 critères qui ont permis à Dun de recevoir le label Territoire bio Engagé. Car c'est toute une commune qui vient d'obtenir cette distinction grâce à ses agriculteurs et éleveurs, mais aussi grâce au travail et à la démarche du maire et de son équipe.
Ce label récompense les collectivités qui ont réussi à atteindre les préconisations du Grenelle de l'Environnement, réaffirmées par le Plan Ambition Bio 2017, en termes de surface agricole cultivée en bio.
Des agriculteurs engagés aux cotés de la commune
Une vraie reconnaissance pour Mélina Rago, cette éleveuse est passée au bio en 2015, comme nombre de ses voisins :
"Les agriculteurs de Dun ont joué le jeu, sur un changement d'attitude et de fonctionnement. C'est bien pour le futur".
Samuel Gobert, lui, est arrivé il y a cinq ans. Il a créé une petite exploitation avec sa femme et ses trois enfants.
Il espère qu'avec ce label, il pourra faire connaître un peu mieux sa ferme et cultiver d'autres produits.
67% de la surface agricole de Dun est cultivée en bio. Maraîchers, vignerons, éleveurs, en tout ce sont 12 agriculteurs qui se sont engagés au côté de leur collectivité pour mieux respecter l'environnement. Et ce n'est qu'un début selon le maire Alain Palmade :
"Pour poursuivre, il faut réorganiser tout le territoire. Sur 4200 hectares 600 sont classés en bio, il va falloir créer sur les coteaux des vergers, des vignes et des truffières, tout est à explorer".
La mairie se penche maintenant sur la cantine de la commune : tous les enfants de Dun pourraient donc bientôt manger bio et local.
Le reportage de Margaux Dubieilh et Pascal Dussol