En Ariège, un couple de restaurateurs propose un menu avec des produits provenant presque intégralement de sa ferme, de l'élevage au maraîchage. L'objectif est de rechercher, le plus possible, l'autosuffisance et tendre vers la souveraineté alimentaire.
En Ariège, un restaurant autosuffisant à ouvert ses portes il y a 5 ans à Montjoie-en-Couserans. Il défend la souveraineté alimentaire avec des produits provenant presque intégralement de la ferme.
Objectif : l'autosuffisance
De la terre à l’assiette, quelques pas suffisent pour ce restaurateur ariégeois. De l’oie rôtie, des caillettes de porc noir, ici, les plats sont élaborés avec des ressources produites sur place : "Les produits sont frais et c'est bien agréable", reconnaît cette cliente. Et son voisin de rajouter : "On a la vue directement dehors sur ces produits, c'est très appréciable"
En cuisine, Kyria compose le menu, et dresse les assiettes. Dans ce restaurant fermier, la carte évolue en fonction des ingrédients à disposition. : "On est à 80% pour les ingrédients dans nos assiettes et on tend vers les 100%", explique Kyria. "Et si on rajoute les producteurs locaux c'est 90% à peu près."
Des cultures bios diversifiées
Ce restaurant, Kyria et Manu l’ont ouvert il y a cinq ans, pour valoriser les produits de leur ferme. Chaque jour, ils viennent trouver l’inspiration dans les serres de maraîchage.: "Tous les matins, je viens au jardin, je regarde ce qu'on a et c'est comme ça que j'élabore mes recettes."
Installés sur plusieurs hectares, ils ne travaillent qu’en bio, et produisent plus de cinquante variétés de fruits, de légumes et de plantes : "On fait de la culture diversifiée", raconte Kyria. "On a aussi quelques arbres fruitiers, et des cultures comme la pomme de terre qu'on produit en bien plus grande quantité".
L'exemple des aïeux
Dans cette démarche d’autosuffisance, la ferme possède aussi ses propres élevages. Des cochons, des oies, des poules, des lapins, et des vaches. Une diversité qui génère une charge de travail très lourde, mais qui traduit une volonté de retrouver un mode de consommation plus vertueux.
"C’est un peu la ferme de nos aïeux, de nos parents, nos grands-parents, qui étaient dans les années 50 dans la diversité", explique Manu. "Ils arrivaient à avoir des petits élevages très variés et pouvaient ainsi réduire leur impact sur l'environnement."
Cette démarche est dans l’air du temps. Elle s'inscrit dans une recherche de souveraineté alimentaire tout en proposant à tous les gourmands une cuisine fermière et gastronomique.