Le 19 mai prochain, les cinémas, tout comme les musées et les restaurants, vont rouvrir leurs portes, après sept mois d'arrêt dûs à la crise sanitaire. Une nouvelle réjouissante mais aussi un casse-tête pour les programmateurs qui doivent choisir entre les films en attente et ceux qui vont sortir.
A chaque déconfinement, chaque réouverture, sa problématique : si les restaurateurs appréhendent de ne pas trouver de personnel, les responsables de cinémas, eux, se demandent comment réussir une programmation juste et équilibrée.
Les salles obscures en effet rouvriront leurs portes mercredi 19 mai, à l'instar des restaurants, des musées, des terrasses, des théâtres et établissements sportifs. Le tout avec des jauges, 35 % en l'occurrence pour les cinémas.
Si cette réouverture est évidemment une très bonne nouvelle, très attendue, elle ne constitue pas moins un véritable casse-tête pour les prgogrammateurs. Car après sept mois d'arrêt, plus de 450 films attendent leur diffusion. Et de nombreux autres sont dans les starting-blocks pour une sortie avant et pendant l'été.
A Lavelanet, dans le département de l'Ariège, le cinéma est municipal mais la complexité est la même qu'ailleurs. "On a énormément travaillé pour permettre au public de retrouver des films qui ont été stoppés au mois d'octobre dernier", explique Nicolas Ourgaud, le directeur du cinéma "Le Casino" de Lavelanet. "Mais il y a aussi tous les films qui vont sortir dans les prochaines semaines. Vu que les distributeurs ne se sont pas entendus sur le calendrier des sorties, à un moment donné, ça va bouchonner parce qu'il y a beaucoup de films qui attendent d'être exploités en salles".
Les grosses sorties, ça peut être une ou deux par semaine, notamment pendant les vacances, donc pour les cinémas avec une seule salle, ça va être problématique d'avoir accès aux copies en sortie nationale et surtout de les exploiter quand ce sera le moment.
"Quand on a une sortie nationale", poursuit-il, "on est contraint à un certain nombre de semaines d'exploitation et surtout à un certain nombre de semaines par les distributeurs, ce qui est normal, mais du coup, pour les salles mono-écran et très peu de séances par semaine, ça va être un peu difficile d'accéder à ces films et je trouve ça un peu dommage".
En Ariège, un accord a pourtant été trouvé : les cinémas vont travailler en réseau et se répartir la diffusion des films pour proposer l'offre la plus large possible à tous les habitants.